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L'engagement d'électriciens sans diplôme par près de la moitié des employeurs

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 240 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 06/05/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Encore une de ces questions concernant l’éternel problème de la pénurie d’emplois. En effet, une enquête parmi une centaine d’entreprises belges du secteur électrotechnique a révélé que 43% des employeurs n’estiment pas qu’un diplôme soit essentiel pour engager un électricien. En outre, la connaissance de base pratique en électricité et l’expérience sont décisives lors de l’engagement d’un électricien. 40% des employeurs déclarent qu’un diplôme spécifique n’est pas un must. Plus de 55% des répondants estiment qu’un diplôme est nécessaire pour certaines fonctions alors que pour d’autres fonctions une connaissance de base en électricité et de la motivation suffisent (Trends.be).

    D'après Formelec : « Pour nous, c’est signe qu’il y a toujours un grand manque d’électriciens. C’est pourquoi les entreprises sont plus conciliantes à l’égard d’employés potentiels. Les sociétés sont prêtes à former les personnes elles-mêmes. Autant sur le lieu de travail qu’à l’aide de formations externes, ce que nous ne pouvons qu’applaudir en tant que centre de formation. ».

    Beaucoup d’entreprises sont prêtes à engager des personnes ne disposant pas du bon diplôme, mais pour de nombreux emplois, il reste un must. Comme pour répondre au manque de techniciens en électricité qualifiés.

    Monsieur le Ministre peut-il nous dire où se trouve le problème qui fait que, métier après métier, on découvre toujours le même refrain du manque de travailleurs qualifiés ? Je suppose qu’une grande partie des explications se trouve dans la formation initiale trop souvent inadaptée par rapport au défi de trouver, à l’issue de celle-ci, un emploi. Quand est-ce qu’en termes de formation en alternance, on passera de la parole aux actes ?
  • Réponse du 02/07/2013
    • de ANTOINE André

    Selon les dernières analyses disponibles qui concernent l’année 2012, plusieurs métiers liés à l’électricité sont considérés comme en pénurie : installateur électricien, électromécanicien, électricien de maintenance et technicien des systèmes thermiques, climatiques et frigorifiques.

    Afin de renforcer l’intérêt pour les métiers scientifiques et techniques, notamment auprès des jeunes, deux axes de travail ont été définis dans le cadre du Plan Marshall 2.vert : la réalisation d’un plan intégré de promotion des métiers (via notamment les villages métiers, Euroskills) et la poursuite des actions d’orientation dans les Carrefours Emploi Formation.

    Souvent, le manque d’expérience et un certain décalage entre les compétences théoriques acquises et les besoins sur le terrain sont aussi évoqués par les employeurs. Mais cet écart est déjà résorbée via les nombreux contrats Plans Formation Insertion proposés dans les métiers d’électricien (plus de 270 ces 12 derniers mois) ou encore via les formations proposées par le Forem.

    En effet, le Forem a mis en place des actions de formation pour les métiers d’électricien installateur et d’électricien monteur-câbleur. Ces formations sont modulaires et comprennent des cours pratiques, des stages en entreprise, voire des contrats de travail, et ce sur une période courte ou plus longue. Ainsi, au cours de 2011 et 2012, 46 992 heures de formation ont été dispensées à 646 personnes pour ces deux métiers, avec un taux d’insertion à 12 mois de près de 67 %. Une troisième formation d’électricien réseau de distribution a également été développée sous forme de projet spécifique, en collaboration avec Ores, et s’est adressée à 25 personnes, dont 13 ont terminé avec une insertion à 12 mois de 84,61 %.

    Il convient également de citer les formations en alternance organisées par l’I.F.A.P.M.E. Pour l’année scolaire 2012-2013, ce ne sont pas moins de 634 apprenants qui se forment au métier d’électricien ainsi que 237 contrats d’apprentissage et 219 conventions de stage qui ont été signés.