/

Débat public sur le projet de liaison autoroutière Amiens-Lille-Belgique - Participation de la Région wallonne.

  • Session : 2003-2004
  • Année : 2003
  • N° : 2 (2003-2004) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 14/11/2003
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à KUBLA Serge, Ministre de l'Economie, des PME, de la Recherche et des Technologies nouvelles

    Au même titre que la Flandre et Bruxelles, le Nord de la France constitue aujourd'hui l'un des interlocuteurs européens privilégiés de la Région wallonne.

    Dans le cadre de son développement, notamment économique, un projet de construction d'une nouvelle autoroute reliant Amiens à Lille et au restant de la Belgique tend à voir le jour.

    La loi française du 27 février 2002 sur la démocratie de proximité impose que les décisions dans le domaine de l'environnement doivent être prises avec un maximum de transparence, ce qui implique une politique d'information, de consultation, de concertation et de contrôle, phases dans lesquelles s'inscrit le débat public sur le projet de liaison autoroutière Amiens-Lille-Belgique qui a débuté ce 30 septembre et qui prendra fin le 20 janvier 2004.

    Ce débat public s'adresse à tous. Chacun pourra ainsi y exposer son point de vue. Ce projet, s'il est réalisé, aura immanquablement des répercussions sur le Hainaut occidental. La Région wallonne a, dès lors, un intérêt immédiat dans les discussions en cours.

    La Région wallonne a-t-elle ou participe-t-elle actuellement à ce débat public ? Quels sont les arguments - pour ou contre - qui ont été avancés par la Région wallonne dans le cadre de la réalisation de ce projet ? Quel serait l'impact éventuel de ce projet sur l'économie de la Région wallonne et plus particulièrement du Hainaut occidental ?

  • Réponse du 08/12/2003
    • de KUBLA Serge

    Compte tenu des enjeux de ce projet et comme le prévoit la loi de “démocratie de proximité” votée en 2002, un débat public s'est ouvert en France le 30 septembre 2003 et s'achèvera le 20 janvier 2004 sur le projet de liaison autoroutière entre Amiens-Lille et la Belgique.

    L'objectif de ce projet est de soulager l'axe autoroutier A1 (Paris-Lille) en passe d'être bientôt saturé, de désengorger l'agglomération lilloise et de renforcer l'arrimage de cette région à “la grande dorsale européenne” en reliant Amiens à Paris et au Nord de l'Europe.



    Ce projet de liaison qui a déjà été postposé par deux fois en 1991 et 1996 et dont le coût est estimé à 1 milliard d'euros, pourrait être réalisé entre 2015 et 2020.

    A ma connaissance, aucun débat n'a encore été engagé au niveau de la Région wallonne et l'analyse économique de ce projet n'en est qu'à ses balbutiements.

    Même si, pour le fret, notre politique s'oriente plutôt en faveur de mesures visant à désengorger les autoroutes et à développer le transport combiné utilisant les voies fluviales et ferrées qui constituent de véritables alternatives à la route et qui sont des transports beaucoup plus respectueux de l'environnement, nous ne pouvons pas nier une certitude: une croissance de l'ensemble du trafic et, dans cette perspective, une croissance inéluctable du trafic routier (à titre d'exemple, la liaison Belgique-Espagne-Portugal ne peut, à l'heure actuelle, se faire qu'en camions).

    Les principales questions que soulèvera ce projet autoroutier concerneront donc ses effets sur l'environnement, sa justification pour répondre aux besoins de déplacement et d'échange, son impact sur les territoires traversés et ses modalités de réalisation, à savoir la construction d'un nouveau tracé ou l'aménagement des routes existantes.

    Ces questions concernent au premier chef les Ministres qui ont les transports, l'aménagement du territoire et l'environnement dans leurs compétences.