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Les créations d'emploi liées aux pôles de compétitivité

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 202 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 15/05/2013
    • de BORSUS Willy
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Lors de sa séance du 18 avril dernier consacré au suivi du Plan Marshall, le Gouvernement wallon a diffusé une série de données chiffrées visant à dresser un bilan de la mise en œuvre des deux Plans « Marshall ».

    Parmi les chiffres diffusés à cette occasion, le communiqué du gouvernement fait état de « 19 243 emplois annoncés » pour ce qui concerne la politique des Pôles de compétitivité.

    Ce chiffre diffère de manière très importante du chiffre diffusé en novembre dernier (à ce jour nous n’avons pas reçu le rapport de mars/avril 2013…) par le délégué spécial qui faisait état de « 2 642 emplois maintenus et 4 511 créations d’emplois (qui ont été) annoncés » pour les 7 premiers appels à projets.
    Ce chiffre diffère également de manière importante des 10 000 emplois estimés (à horizon de 5 ans) par l’étude diffusée l’an dernier par les pôles.

    Si, depuis, un 8e appel est en voie de finalisation, il serait étonnant que ce dernier ait entraîné une hausse de plus de 10 000 emplois de l’estimation!

    À propos de ces données, j’aimerais poser quelques questions.

    Comment le chiffre annoncé a-t-il été calculé ? Pourquoi diffère-t-il tant des estimations diffusées préalablement ?

    Les chiffres évoqués sont-ils des chiffres bruts ou des chiffres calculés en « équivalent temps plein » ?

    Combien d’emplois, en terme net, ont réellement été créés (et sont encore occupés) à ce jour depuis le lancement du Plan Marshall au niveau des Pôles de compétitivité ? Une ventilation par pôles est-elle disponible ?

    S’il s’agit d’emploi « prévus », quelles sont les hypothèses qui ont été retenues pour estimer ces derniers ? A-t-on, par exemple, pris en compte une estimation du taux d’échec éventuel des projets (entre autres ceux liés aux Pôles de compétitivité) pour établir cette estimation ?

    Comment peut-on distinguer, au sein d’une entreprise, les emplois créés grâce à la politique des Pôles de compétitivité avec ceux créés de par l’activité normale de l’entreprise ? En d’autres termes, pour reprendre les mots du Professeur Capron, comment détermine-t-on les « différentiels en matière de création d'emplois que l'on peut observer au travers de la politique des pôles de compétitivité par rapport à ce qui aurait pu être observé s'il n'y avait pas eu la mise en place de cette politique des Pôles de compétitivité ».

    De manière plus générale, quelle est la méthodologie retenue pour estimer, ex ante, la création d’emploi lié à la mise en œuvre des projets publics wallons, qu’il s’agisse d’infrastructures (zonings, etc…), de projets commerciaux (ex : nouveaux produits) ou encore de projets de recherche ?
  • Réponse du 18/09/2013
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Les chiffres présentés résultent de l’addition du rapport, clôturé, du premier Plan Marshall, et des comptages du Plan Marshall 2.vert.

    En ce qui concerne les pôles de compétitivité, le rapport du délégué spécial indique que 2 642 emplois ont été maintenus et 4 511 emplois sont annoncés comme créés ou à créer, et ce depuis le lancement de la politique des pôles de compétitivité.

    L’objectif de 10 000 emplois estimés tel que communiqué par les pôles de compétitivité est toujours d’actualité.

    Ceux-ci seront prochainement évalués sur leurs réalisations et l’adéquation entre celles-ci et leur réponse au cahier des charges initial.

    Concernant les performances des pôles, le journal français « les Échos » a réalisé un cahier spécial, le 20 juin 2013, intitulé « Comment les entreprises wallonnes dopent leur compétitivité », où le rédacteur indique que « les deux Plans Marshall commençant à porter leurs fruits : hausse des exportations, du financement de la R&D et amorce d’une décrue de chômage ».

    En ce qui concerne enfin les questions méthodologiques relatives au comptage d’emplois, sauf à imposer des méthodes de comptage et d’affectation du personnel par projet/produits dans une entreprise, et ajouter ainsi une charge administrative supplémentaire, on peut se contenter de l’évolution du volume d’emploi dans les entreprises qui font partie des domaines des pôles.

    L’évolution de l’emploi, tous pôles confondus, est significative depuis la mise en place de cette nouvelle politique. Leur objectif de création de 10 000 emplois, si l’on considère l’évolution de l’emploi des 550 entreprises membres des pôles en 2011, peut déjà être considéré comme atteint, puisqu’entre 2005 et 2010, le nombre d’emplois de ces entreprises est passé de 60 000 à 70 000.