/

Le plan éolien autoroutier

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 486 (2012-2013) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 16/05/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Le cadre de référence éolien a fait l’objet de débats en plénière. Ce cadre ainsi que la cartographie (qui va de pair avec le cadre) sont actuellement dans la procédure de consultation (au niveau communal).

    À l’heure actuelle, on recense quelque 261 éoliennes qui produisent 1 500 GWh (source : dynamisme/UWE). Pour atteindre l’objectif des 4 500 GWh visés par le Gouvernement wallon, il va donc falloir tripler le nombre d’éoliennes on-shore.

    Suivant mes informations, quelque 250 éoliennes seraient prévues le long des autoroutes (sur une distance de 900 km). Monsieur le Ministre confirme-t-il cette information ? Y a-t-il déjà un accord sur le principe ? Pourquoi limiter ceci à 250 éoliennes ? Peut-on aller au-delà de ces perspectives en matière d’éoliennes autoroutières ?

    Qui en sera l’investisseur ? La Région wallonne ? La SOFICO ? Des particuliers ?

    L’intérêt de la réponse de Monsieur le Ministre n’est pas mince. Favorable à l’éolien public, je plaide effectivement en faveur d’un investissement public au départ de la Région wallonne (ou de ses organes). Si en moyenne, une puissance de 1 MWh éolienne coûte environ 1,5 million d'euros à l’installation, une éolienne d’une telle puissance coûtera aux environs 4,5 millions d'euros. Les 250 machines auront donc un coût global de 1,2 milliard d'euros, avec – à politique inchangée - un temps retour sur investissement de l’ordre de 7 à 9 ans et un taux moyen de rentabilité de 8 à 9 %. Ce sont les calculs faits par une série d’investisseurs privés.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il ces calculs ? Est-ce que dans ce cas, il ne serait pas intéressant que la Région wallonne investisse elle-même un maximum pour pouvoir bénéficier, à terme, d’une recette garantie d’une part et pour s’assurer de l’indépendance énergétique (outil de production aux mains de l’autorité publique wallonne plutôt qu’entre les mains d’investisseurs étrangers) ?
  • Réponse du 07/06/2013
    • de NOLLET Jean-Marc

    J’ai déjà pu m’exprimer sur la question de l’éolien public lors d’une récente question orale et de la question écrite n°448 (2012-2013) de l'honorable membre. Je rappelle que le régime de soutien à l’éolien est applicable à tout porteur de projet éolien, sans discrimination entre statuts d’organisme public ou privé. Une telle discrimination serait en effet peu justifiable au regard des règles d’équité et de libre concurrence.

    Comme le précise le nouveau cadre de référence adopté le 21 février 2013, le Gouvernement wallon souhaite encourager l’implantation d’éoliennes le long des grandes infrastructures de transport (autoroutes, voies navigables, voies ferrées,…) et ce, pour différentes raisons :
    * d’une part, ces implantations permettent le regroupement des éoliennes, et permettent d’éviter la multiplication de petits parcs isolés ;
    * d’autre part, elles présentent une cohérence de perception le long d’infrastructures structurantes. Les autoroutes peuvent en effet, dès lors qu’elles sont fortement présentes dans le paysage, constituer une ligne d’appui pour l’implantation d’éoliennes ;
    * enfin parce que les capacités de raccordement sont, dans la plupart des cas, existantes le long d’infrastructures autoroutières.

    Concernant les projets d’implantation se situant le long des axes autoroutiers, c’est la SOFICO en tant que société wallonne de financement complémentaire des infrastructures qui sera chargée de mettre en place les concessions de service portant sur les francs-bords des autoroutes.

    Le chiffre d’un potentiel de 250 éoliennes de grande puissance le long des autoroutes a été évoqué, mais il est prématuré à ce stade ; les choix techniques ne sont pas encore finalisés.

    Concernant le montant de l’investissement, il est exact que le coût de l’investissement d’une éolienne est évalué actuellement à environ 1,5 M€/MW installé.

    Tenant compte de la fourchette de prix actuels de rachat des certificats verts et du prix contractuel de vente de l’électricité à des fournisseurs, le TRI (taux de rentabilité interne) des projets éoliens oscille aujourd’hui entre autour de 8 %, soit le taux de rentabilité de référence de l’arrêté ministériel du 21 mars 2008, servant de référence pour la fixation du facteur ‘k’.