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Le choix du court, moyen ou long terme pour le financement d'un investissement stratégique en matière d'économie d'énergie

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 207 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 16/05/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Le financement d’investissements stratégiques en matière d’économie d’énergie ou d’énergies renouvelables (destinées à l’autoconsommation) est toujours un investissement à propos duquel la question des délais d’amortissement se pose : va-t-on pouvoir amortir l’investissement à court, à moyen ou à long terme ?

    Il semblerait, selon certains organismes financiers qui sont bien placés pour observer le comportement d’investissement des entreprises, que les PME ne se lancent qu’assez peu dans ce type d’investissements – que ce soit au niveau du bâtiment, des systèmes de production ou de la mobilité. Est-ce que ces observations correspondent avec celles de Monsieur le Ministre ? Quelle est par exemple la proportion des investissements destinée à réduire la consommation d’énergie pour lesquelles une aide à l’investissement est sollicitée ?

    Les causes seraient, selon toujours les mêmes banquiers, multiples : manque d’expertise interne, gestion des priorités (notamment en période de crise où le court terme l’emporte), la volonté de ne pas alourdir la capacité d’emprunt (pour pouvoir réagir à l’urgence, si besoin en était), manque de visibilité des gains, l’évolution des règlementations et des politiques développées (rendant demain un investissement caduc s’il est réalisé aujourd’hui), etc.

    Quel est le diagnostic de Monsieur le Ministre en la matière ? Partage-t-il les analyses des banquiers ? Dans l’affirmative, comment œuvrer pour apporter des solutions et encourager les PME d’être plus proactifs en la matière et, demain, plus compétitif à travers une meilleure maitrise de la facture énergétique ? Car, celui qui n’investit pas aujourd’hui sera demain une guerre en retard !
  • Réponse du 18/09/2013
    • de MARCOURT Jean-Claude

    La question du choix du type de financement pour un investissement en matière d’économie d’énergie traduit le biais qui concerne l’opportunité du choix de l’investissement.

    En effet, ce qui guide actuellement les entrepreneurs, c’est la recherche d’un rendement sur un investissement qui est peu, voire pas du tout, lié au processus industriel ou commercial de l’entreprise. Il faut éviter qu’il y ait un effet de substitution entre revenus d’une activité industrielle ou commerciale par des revenus financiers liés à une production d’énergie.

    La question du fonds de l’énergie et de l’impact sur la compétitivité de nos entreprises est cependant cruciale, et il convient d’analyser les investissements économiseurs d’énergie comme les investissements productifs.

    C’est en mettant à plat son processus de production, en identifiant les gains possibles que les entreprises amélioreront leurs performances.

    C’est pour cela que l’initiative Smart Park a maintenant été étendue à l’ensemble de la Wallonie.

    L’expérience pilote a démontré que, avec des mesures simples, la facture énergétique d’une P.M.E. pouvait être réduite de 15 à 22 %, et ce, sans envisager d’investissements lourds.

    Des solutions systématiques de nouveaux produits sont par ailleurs recherchées dans le cadre de la politique des pôles de compétitivité, que ce soit en développant de nouveaux types de moteurs ou en mettant au point des outils de régulation énergétique.

    En poursuivant ces deux pistes, Smart Park, et les pôles de compétitivité, c’est une solution durable qui est recherchée, et pas un investissement financier.