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Les centrales biomasses en Wallonie

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 492 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 21/05/2013
    • de BORSUS Willy
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Un projet ambitieux de construction d’une nouvelle centrale biomasse dans le port de Gand est actuellement soumis à l’enquête publique. D’une capacité de 200 MW, cette unité est promue par la société Belgian Eco Energy.

    Monsieur le Ministre peut-il préciser si de tels projets sont en cours en Wallonie ?

    Plus précisément, le gouvernement a-t-il l’ambition d’accueillir ce type d’unités sur le sol wallon ?

    Enfin, Monsieur le Ministre peut-il préciser quelles unités biomasse bénéficient actuellement d’un soutien du Gouvernement wallon ? Pour quels niveaux de soutien ? Jusque quand ce soutien est-il effectif ? Les outils seront-ils pérennisés au-delà de la fin du soutien public ?
  • Réponse du 07/06/2013
    • de NOLLET Jean-Marc

    À l’heure actuelle, il n’existe en Wallonie qu’une seule centrale de production d’électricité à partir de biomasse. Cette unité, située aux Awirs, a une puissance de 80 MW. Elle bénéficie d’un soutien de la Wallonie via le mécanisme des certificats verts, à raison de 0,75 CV/MWh.

    La pertinence de développer d’autres unités de ce genre est à l’étude.

    En effet, ce type d’unité procure d’indéniables avantages dans un contexte où la proportion de l’électricité variable (éolien, solaire) est en croissance. Elle offre, d’une part, une disponibilité optimale de 7500 heures annuelles et, d’autre part, une flexibilité avec possibilité de variation de charge « sur commande ». Un avantage supplémentaire est le respect des émissions conformes aux normes wallonnes.

    Cependant, il convient de rester attentif à deux éléments fondamentaux.

    Primo, le rendement de l’unité n’est « que » de 42 % (comparé à une cogénération produisant à la fois chaleur et électricité). Or, nous devons toujours garder à l’esprit de maximiser le rendement afin d’économiser nos ressources énergétiques.

    Secundo, il existe des conflits d’usage potentiels sur la biomasse. Pour prendre le cas précis du bois, d’autres filières telles que la fabrication de panneaux de bois, ou le papier, sont basées sur la même matière première.

    C’est pourquoi, comme déjà exprimé précédemment, il est actuellement préférable d’orienter les usages énergétiques de biomasse sèche en priorité sur une utilisation chaleur ou une valorisation combinée chaleur – électricité, plutôt qu’une combustion pure pour la production d’électricité.