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La suppression de lignes de bus le week-end

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 686 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 21/05/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    On le sait, le contexte budgétaire dans lequel nous évoluons est difficile. Malgré les efforts fournis par le gouvernement en matière de dotation du groupe TEC, on constate, sur le terrain, la suppression de nombreuses lignes de bus les week-ends et jours fériés.

    Les villages sont souvent les premiers touchés par cette décision alors qu'une étude récente de l'ULB et de la KUL considère qu'un manque d'accès aux transports en commun doit être considéré comme un facteur de pauvreté.

    Dans la commune de Dour, certaines parties du territoire ne sont, en effet, jamais desservies par aucune ligne de bus. J'en veux pour exemple, le lieu dit du « Coron de Blaugies ».

    La ligne 8 que dessert Dour-Blaugies-Erquennes le dimanche serait supprimée dans le cadre des économies imposées ce qui privera les usagers actuels et les habitants de ces villages de tout moyen de locomotion pour effectuer leurs achats, dans le centre-ville dourois ou au marché de Boussu.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il cette suppression ? Le cas échéant, ne nous trouverions-nous pas en totale opposition avec les enjeux de mobilité durable prônés par le Gouvernement wallon en page 92 de la DPR selon laquelle il faut viser à améliorer l'offre des transports publics comme base de mobilité durable ?
  • Réponse du 13/06/2013
    • de HENRY Philippe

    Je confirme que des modifications sont bien d’application sur les lignes de bus du TEC Hainaut depuis le 15 avril.

    Le Groupe TEC connait depuis de nombreuses années une importante croissance de fréquentation (+ 41,2 % entre 2006 et 2012), ce qui l’a conduit à augmenter progressivement son offre (+ 5 % de kilomètres produits sur la même période).

    Nous traversons depuis quelques années une crise économique et financière internationale, qui a conduit le Gouvernement wallon à revoir la dotation des OIP depuis 2009. Comme l'honorable membre le sait, le Groupe TEC a été privilégié puisque, malgré cette décision, sa dotation a continué d’augmenter chaque année.

    Cependant, l’évolution du contexte financier s’étant encore dégradée en 2012 avec des répercussions prévisibles sur les années 2013 et 2014, le T.E.C. Hainaut a décidé de procéder à des mesures d’économie afin de pouvoir atteindre l’équilibre budgétaire.

    Concernant le cas que l'honorable membre mentionne, la ligne 8 Dour-Erquennes-Blaugies est bien supprimée les dimanches et jours fériés. Des comptages ont été réalisés et ont fait état d’une fréquentation très faible par voyage.

    Il est important de préciser que la mission du TEC est d’assurer le transport en commun de la population, mais qu’il doit faire des choix en permanence et rationaliser ses dessertes. Son offre de services répond à un besoin de déplacement majoritaire et il ne lui est pas possible de répondre à toutes les demandes que ce soit en fonction de la dispersion géographique, de la fréquence ou de l’amplitude horaire.

    Des formules alternatives telles que le covoiturage et le transport à la demande s’appuyant sur des modèles de taxis sociaux doivent être encouragées à l’avenir pour ne pas maintenir en service des parcours d’autobus excessivement coûteux ne transportant en rural que très peu de voyageurs.

    Conscient de la nécessité de développer des alternatives aux transports en commun « de masse » en milieu rural, j’ai organisé des tables rondes de la mobilité rurale en 2011. Ces tables rondes ont permis de mettre en évidence une multiplicité de solutions de mobilité déjà mises en place et portées par des acteurs divers. La conclusion principale des parties prenantes à ces tables rondes a été la nécessité de créer des centrales de mobilité, à l’échelle régionale et à l’échelle locale, permettant de coordonner l’offre existante et d’élaborer des solutions globales de déplacement pour les citoyens. Une étude est en cours qui permettra à la coordination régionale pilote de voir le jour cet été et à permettre ensuite la mise en place de coordinations locales.