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La priorité donnée à l'économique plutôt qu'à l'environnement

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 706 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 24/05/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    (Belga) Rudy Demotte « A un peu plus d’un an de la fin de la législature, le Gouvernement wallon se déchire. Le malaise est profond. Il concerne des débats très concrets tels que le prix de l’énergie ou l’aménagement du territoire. Nous devons veiller prioritairement à l’autonomie énergétique de la Wallonie et, en même temps, préparer la transition des énergies fossiles et nucléaires vers les énergies renouvelables. Tout cela explique l’acuité du débat, pas seulement les humeurs de X ou Y au sein de l’équipe. À ce brûlot s’en ajoutent d’autres. En tête, la réforme très sensible du Code wallon de l’aménagement du territoire (CWATUPE). Qu’est-ce qui fait blocage et qui est en train d’être surmonté ? Essentiellement la mobilisation des terrains économiques. C’est une discussion entre l’usage sobre de l’espace disponible, avec ses dimensions écologiques, et la contrainte de mise à disposition plus rapide de terres en période de crise. Une certitude : le bras de fer entre les partisans du tout à l’économie et ceux de la transition écologique habite toutes les tensions. Le choix du ministre-président wallon est fait : « Quand on est en telle situation de tension, la priorité absolue doit être à l’économique. Seul un tissu économique fort permettra de répondre ensuite aux défis environnementaux. ».

    Le CESW rappelle dans son avis sur le CWATUPE l’importance du lien étroit entre l’aménagement du territoire et le développement économique. Les règles et les normes du Code qui régissent cet aménagement a donc toute son importance dans le développement socio-économique wallon. En conséquence, seule une vision stratégique, concertée, partagée, transversale et prospective de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme traversant les législatures permettra la stabilité réglementaire et administrative indispensable du Code pour assurer une gestion structurante et durable du territoire wallon. Les trois piliers du développement durable doivent être la fondation de toute politique d’aménagement du territoire et d’urbanisme.

    Je ne peux que me rallier à cet avis – disais-je récemment en séance plénière sur le même thème : s’i nous adhérons à une solution qui met l’environnement au premier plan des préoccupations en matière d’aménagement du territoire, nous adhérons aussi à une politique qui veut positionner le socio-économique sur un pied d’égalité par rapport aux considérations qui doivent guider le CWATUPE et la politique qui en découle. Il faudra que cela se traduise non seulement dans la philosophie générale du texte, mais que cela se concrétise à travers une série de dispositifs pratiques.

    Faisant suite aux propos de Monsieur le Ministre-Président relatés dans la presse puis-je entendre Monsieur le Ministre plus précisément sur cet aspect ? S’agit-il vraiment d’un bras de fer entre le « tout à l’économie » et « la transition écologique » ? Est-on vraiment devant une alternative : économie ou écologie ? Ou ne faut-il pas plutôt, comme je l’ai fait, mettre les deux motifs sur un pied d’égalité ? Puis-je entendre Monsieur le Ministre sur cette question comme membre du Gouvernement wallon ?
  • Réponse du 21/06/2013
    • de HENRY Philippe

    La question ayant trait aux propos de Monsieur le Ministre-Président, il ne m’appartient pas de les préciser ni de les interpréter.

    Du reste, en ce qui concerne la question de la disponibilité des zones d’activités économiques tant les objectifs du SDER adoptés par le Gouvernement wallon que l’ensemble des décisions prises depuis le début de cette législature démontrent la cohérence interne au Gouvernement wallon en cette matière.

    Enfin, j’ai déjà pu m’exprimer à de nombreuses reprises sur l’équilibre entre le développement économique et les défis environnementaux et énergétique.

    J’invite l’honorable membre à se référer à ce sujet aux objectifs de l’avant-projet de décret formant le CoDT ainsi qu’aux cinq principes qui figurent à l’article 1er.