/

Le télétravail des fonctionnaires wallons

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 516 (2012-2013) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 27/05/2013
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    En juillet dernier, Monsieur le Ministre m'avait exposé l’état du projet de télétravail pour certains fonctionnaires wallons.

    Pour fin 2012, Monsieur le Ministre estimait à 288 le nombre de télétravailleurs du quota 2011. Me confirme-t-il ce chiffre ?

    À ce chiffre, il faut ajouter les agents qui auront été retenus pour 2012. 126 agents avaient introduit une demande de télétravail. Sauf contrainte budgétaire, 105 personnes allaient rejoindre les télétravailleurs déjà opérationnels.

    Est-ce bien le cas ? Arrive-t-on au nombre de 393 agents pour le SPW ?

    Comment Monsieur le Ministre qualifierait-il le déroulement du travail à domicile pour ces agents ? Les retours sont-ils positifs tant du côté des travailleurs que de la direction ?

    A-t-il constaté une influence positive sur le travail des agents ? La pertinence du principe du travail à domicile a-t-elle été prouvée ?

    Un appel à candidatures a-t-il déjà été lancé au sein du SPW pour cette année 2013 ? Combien d’agents devraient pouvoir en bénéficier cette année ?
  • Réponse du 13/06/2013
    • de NOLLET Jean-Marc

    Le nombre de télétravailleurs actifs évolue constamment en fonction notamment des départs ou des abandons, des octrois ou des retraits d’autorisation selon que les travailleurs entrent ou n’entrent plus dans les conditions réglementaires fixées par l’arrêté du Gouvernement wallon du 7 avril 2011.

    Le nombre de télétravailleurs de la phase pilote s’élevait à 145 personnes, dont aujourd’hui 105 sont encore actifs.

    Si l’on y ajoute les 173 candidatures au télétravail retenues de la phase 2011 dont 159 actifs actuellement, et les 113 de la phase 2012 dont 96 actifs, on arrive à un total de 431 candidatures au télétravail pour l’ensemble du SPW, dont 360 actifs.

    À ma demande, l’administration m’a transmis fin 2012 un rapport d’évaluation du télétravail.

    Ce rapport comporte notamment un volet portant sur la perception du télétravail par les télétravailleurs et par leur hiérarchie.

    Les conclusions du rapport sont positives puisqu’il témoigne que le télétravail rencontre les intérêts des travailleurs et de la ligne hiérarchique, que la motivation des travailleurs, leur efficacité et la qualité de leur travail s’en retrouvent améliorées et que ce mode d’organisation du travail permet de réduire l’impact écologique (1 700 000 km/an épargnés).

    Les supérieurs hiérarchiques des télétravailleurs s’accordent à souligner la compatibilité entre le télétravail et l’efficacité et l’efficience dans le travail. Ils sont également conscients des bénéfices pour l’institution que procurent, d’une part, la réduction des trajets et, partant, du stress et de la fatigue des travailleurs, et, d’autre part, l’équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle.

    Toutefois, ils déplorent la lourdeur du système actuel, notamment du fait de la rigidité imposée par des jours de télétravail fixes et par la charge de travail induite par les outils de suivi du télétravail (tableaux de bord).

    Dans le chef des télétravailleurs, la majorité s’estime satisfaite de pouvoir pratiquer le télétravail. Les points positifs concernent les possibilités qu’offre le télétravail de réaliser des tâches complexes ou qui demandent une grande concentration dans un environnement calme et propice à ce type de réalisations. Ils estiment que leur productivité en télétravail est au moins identique que pour des prestations au bureau.

    D’autre part, et en corollaire, les trajets non réalisés les jours de télétravail réduisent le stress et la fatigue et améliorent ainsi la qualité des prestations.

    Leur motivation est amplifiée par divers facteurs, tels que l’opportunité d’un meilleur équilibre vie professionnelle – vie privée et le sentiment de confiance qu’inspire l’octroi du télétravail.

    Les télétravailleurs soulignent par ailleurs certaines difficultés à portée organisationnelle dans l’exercice du télétravail, telles que des problèmes informatiques (résolus rapidement dans la majeure partie des cas), le manque de flexibilité du système actuel du fait du caractère fixe des jours de télétravail et le peu de dématérialisation des documents administratifs.

    On le constate, le télétravail ne met nullement à mal le fonctionnement journalier de l’institution. Au contraire, il favorise l’épanouissement des travailleurs et répond à une nécessité d’organisation du travail. Cela a aussi pour conséquence de réduire le risque de voir des fonctionnaires de qualité chercher à quitter l’administration en quête d’un emploi plus proche de leur domicile.

    Enfin, j’informe l’honorable membre qu’un nouvel appel à candidatures a effectivement été lancé pour 2013, conformément aux dispositions de l’arrêté du Gouvernement wallon du 7 avril 2011 et que 224 dossiers de candidature ont été reçus.

    Le chiffre précis quant au nombre de candidatures retenues par les Directions générales n’est pas encore connu à ce jour, car la Direction des Ressources humaines du SPW n’a pas reçu toutes les décisions des comités de direction.

    Je peux cependant préciser que le gouvernement s’est prononcé ce 6 juin en faveur de l’objectif de minimum 400 télétravailleurs supplémentaires au sein du SPW d’ici 2015.