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La restauration des monuments classés

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 504 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 29/05/2013
    • de SENESAEL Daniel
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    J'ai récemment pris connaissance d'un document consacré à la présentation des chantiers de restauration des monuments classés réalisés en 2012.

    Sur le territoire wallon, 85 opérations ont été achevées en 2012. Et 52 sont toujours en cours.

    Je tiens avant tout à souligner l'excellent travail accompli par les propriétaires de ces biens classés, d'une part, mais aussi par les auteurs de projets, les entreprises de restauration qui ont pris part à ces projets et les membres du personnel du SPW, d'autre part.

    Cependant, ce bilan annuel révèle également quelques difficultés rencontrées lors de ces travaux de restauration.

    Premièrement, j'ai pu comprendre à la lecture de cet article qu'il y aurait un manque d'entreprises et d'artisans spécialisés en restauration de patrimoines classés. Monsieur le Ministre partage-t-il cet avis ?

    Dès lors, comment augmenter l'attrait des plus jeunes à se former dans le métier de la restauration de patrimoine classé ?

    Deuxièmement, une des priorités actuelles est d'améliorer les performances en matière d'économie d'énergie des bâtiments. À cet égard, à titre d'exemple, une directive a été mise au point en 2011 par la Direction de la restauration de la DG du Patrimoine en ce qui concerne la restauration des châssis .

    Monsieur le Ministre peut-il nous dresser un bilan de cette thématique ?
  • Réponse du 04/06/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le bilan annuel des chantiers de restauration de monuments classés, publié par la Direction de la restauration, a mis en évidence des constats tout à fait satisfaisants : réaffectation créative de certains biens classés pour leur donner une nouvelle vie, accent mis sur la maintenance, intérêt persistant pour le petit patrimoine wallon… Mais il convient aussi, dans un bilan, de pointer ce qui peut encore et doit être amélioré.

    Parmi ces points figure le manque d’entreprises spécialisées en matière de restauration des biens classés, d’artisans formés en techniques anciennes, que ce soit dans le domaine de la ferronnerie ou de la charpenterie, mais plus encore pour les travaux plus spécifiques de stuc et staff, dinanderie, couverture de plomb…

    Face à ce constat, le Centre des métiers du patrimoine de la Paix-Dieu développe, de manière dynamique et qui porte peu à peu ses fruits, de nombreuses formations aux métiers du patrimoine et d’activités de sensibilisation des jeunes à ces métiers spécifiques de la restauration.

    Dans un double souci, d’une part, de sauvegarder les savoir-faire techniques et artisanaux en Wallonie et, d’autre part, de sensibiliser les jeunes à ces métiers à haute valeur ajoutée et porteurs d’avenir, j’ai lancé l’initiative du « Lundi du Patrimoine », qui aura lieu pour la première fois cette année le 9 septembre, au terme du week-end des Journées du Patrimoine. Il s’agit de rencontres organisées sur des sites patrimoniaux, parfois en cours de restauration, entre public scolaire et artisans.

    Un second constat effectué par la Direction de la restauration porte sur les demandes relatives à l’amélioration des performances en matière d’économie d’énergie des bâtiments. En effet, de nombreux propriétaires de biens classés souhaitent, à juste titre, apporter des améliorations en matière de performance énergétique de leur bien. Leur première démarche porte généralement sur le remplacement des châssis anciens par des châssis performants. Afin de répondre à cette demande de manière objective, cohérente et efficace, une directive a été mise au point par la Direction de la restauration.

    Décider du remplacement de châssis doit se faire de façon raisonnée, en s’assurant de conserver les témoins les plus significatifs de notre art de bâtir tout en veillant à améliorer leurs performances énergétiques.

    Cette directive est d’application depuis 2011 et donne pleinement satisfaction. Elle permet de rencontrer à la fois les demandes des propriétaires et les exigences liées à la reconnaissance patrimoniale de ces biens, tout en veillant à une approche commune dans chaque province.