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La tendance à la baisse de la confiance que les investisseurs étrangers témoignent à la Belgique

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 220 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 30/05/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Voilà ce qu’on a pu trouver dans la presse : « La bonne nouvelle, c’est que la confiance que les investisseurs étrangers accordent à la Belgique reste relativement élevée, et plus particulièrement à Bruxelles, qui devance désormais la Flandre. La moins bonne nouvelle, c’est qu’une tendance à la baisse se dessine. ».

    La question qui se pose maintenant, est celle de savoir si c’est la meilleure stratégie de vouloir attirer les investisseurs industriels étrangers de grande taille ou si on ne devrait pas plutôt encourager le développement des PME autochtones. Certes, l’un offre la chance de trouver une réponse au défi d’industrialisation plus rapidement, mais pose le risque que les décisions stratégiques d’investissement et de développement futur des activités ne soit pas pris en Belgique. L’autre stratégie présente la difficulté d’un progrès plutôt lent en matière d’industrialisation, mais aura l’avantage que les PME seront mieux « enracinées » en Wallonie que les grandes entreprises, donc moins vulnérables aux délocalisations.

    Probablement que Monsieur le Ministre dira qu’il faudra les deux. Mais comment faire alors pour éviter que des méga-entreprises viennent s’installer chez nous, comme l’a fait Arcelor Mittal (dont l’objectif a plutôt été de liquider un concurrent que de produire à long terme en Wallonie), et profiter des efforts de la Région wallonne pour les aider à s’installer et à disparaître ensuite laissant derrière eux des chancres tant sur le plan social que sur le plan physique ? Le ministre Müntefering (SPD) avait, du temps du chancelier Schröder, qualifié ces entreprises de sauterelles, qui envahissent un pays et le vident avant de se lancer sur le pays suivant et de recommencer là aussi la même stratégie. La comparaison est un peu provocatrice, on l’admet, mais elle n’est pas tirée par les cheveux.
  • Réponse du 28/06/2013
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le baromètre de l’attractivité belge 2013 réalisé par Ernst & Young indique que la Belgique se classe au 5e rang des pays européens les plus attractifs pour les investisseurs étrangers.

    Grâce à ce résultat, notre pays fait mieux qu’en 2011, la Belgique figurant alors à la 6e place du classement. C’est surtout la Wallonie qui permet ce gain d’une place dans le classement grâce à une hausse sensible du nombre de projets d’investissement.

    Bien sûr, il faut toujours être prudent et s’assurer qu’il y ait un véritable bénéfice pour la Wallonie (tant en termes de sommes injectées qu’au niveau de la création d’emploi) ; c’est d’ailleurs pour cela que j’ai souhaité revoir en 2012 le système des aides à l’investissement afin de le conditionner au maintien de l’activité et de l’emploi de l’investisseur en Wallonie.

    Avec 756 millions d’euros injectés l’an dernier dans l’économie wallonne et 1719 emplois créés, nous pouvons quand même nous féliciter des différents efforts que nous avons entrepris ces dernières années pour nous positionner comme l’une des régions les plus attractives pour le développement d’activités industrielles, mais également en matière de projets de recherche, ainsi que sur le segment des nouvelles technologies par exemple.