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La lutte contre la pauvreté

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 143 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 30/05/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des Chances

    En sa séance du 23 mai dernier, le Gouvernement wallon s’accorde, sur proposition de Madame le Ministre, sur l’octroi d'une subvention au Réseau wallon de lutte contre la pauvreté dans le cadre de la convention-cadre.

    Je ne peux que féliciter Madame la Ministre pour cette initiative, et ce, d’autant plus que j’apprécie le travail de fond comme le travail de terrain fait par le RWLP.

    Puis-je demander à Madame la Ministre de nous informer quant au contenu de la convention-cadre et de nous préciser dans quelle mesure ces aides suffiront pour que l’association sache faire face au phénomène de pauvreté qui n’arrête pas de prendre de l’ampleur et de se complexifier ?

    En effet, j’ai quelque part l’impression que la lutte contre la pauvreté rassemble trop souvent à une course contre la montre, tentant de réparer plutôt que de prévenir – course qui est perdue d’avance, car les paramètres qui poussent de plus en plus de ménages dans la précarité matérielle et immatérielle ne sont pas que d’ordre conjoncturel (lié par exemple à la crise actuelle), mais revêtent de plus en plus un caractère structurel. En d’autres termes, la dualisation de la société est en cours et elle s’accélère (d’autant plus rapidement que la classe moyenne est soumise à pression et que de plus en plus de ménages de cette classe glissent vers la précarité).
  • Réponse du 14/08/2013
    • de TILLIEUX Eliane

    Le 23 mai dernier, le Gouvernement wallon s'est effectivement accordé, sur la proposition du ministre-président de renouveler la subvention au Réseau wallon de lutte contre la pauvreté (RWLP).

    C'est l'ensemble du Gouvernement wallon qui soutient ce réseau depuis 2007 via une convention pluriannuelle intitulée "Vers une Wallonie sans pauvreté d'ici 2025".

    Ce projet est sous-tendu par deux objectifs:
    - obtenir des changements réels, pour les personnes vivant des situations de pauvreté;
    - susciter la participation des acteurs vivant en situation de pauvreté et de ceux qui les accompagnent.

    À cette fin, le gouvernement demande au RWLP de :

    1° de formuler des recommandations aux pouvoirs publics concernant la lutte contre la pauvreté;
    2° d'évaluer le suivi de ces recommandations;
    3° de coordonner le travail des associations membres du Réseau;
    4° de relayer les paroles des personnes en situation de pauvreté et constituer une interface entre ces personnes et les pouvoirs publics;
    5° de promouvoir la lutte contre la pauvreté aux différents niveaux de pouvoir.

    Pour remplir ses missions, le RWLP bénéficie en 2013 d'une subvention totale de 309 642,68 euros, dont 112 892,68 euros sous forme de 38 points APE et une contribution de chacun des départements ministériels. Pour ma part, l'apport du département de l'Action sociale et de la Santé s'élève à 47 214 euros.

    Le RWLP établit un plan de travail annuel qui doit être approuvé par le Comité d'accompagnement, composé des cabinets et des administrations. Cette année, la subvention allouée au RWLP lui permet de poursuivre en 2013 le travail entamé les années précédentes et axé sur les thèmes suivants:

    - la création d'un Réseau wallon du droit à l'habitat;
    - la mise en place d'un groupe de travail sur la carte-santé, avec la production de documents de sensibilisation à destination des CPAS et des communes;
    - l'organisation de formations sur la pauvreté à l'intention des conseillers du FOREM;
    - l'organisation d'une étude sur les conséquences de la non-individualisation des droits.

    Le RWLP mène également un travail de formation et d'accompagnement des personnes en situation de pauvreté, et notamment des « témoins du vécu » qui sont amenés à prendre la parole devant diverses instances de concertation.

    Enfin, le RWLP amplifie son action de communication externe en développant son site internet et en multipliant les interventions dans les médias écrits et audiovisuels.

    Plus que jamais, il convient de renforcer le dialogue entre les pouvoirs publics et les citoyens, afin d'améliorer la pertinence et l'efficience des mesures mises en œuvre.

    À cet égard, la reconnaissance d'un réseau d'associations rassemblant des personnes pauvres permet au gouvernement de disposer d'un interlocuteur organisé qu'il peut consulter et sur lequel il peut s'appuyer.