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Le réseau express liégeois

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 738 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 03/06/2013
    • de ONKELINX Alain
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    La Ville de Seraing connaît de profondes mutations urbanistiques depuis qu'en 2005, elle a adopté un Masterplan important, établissant les lignes directrices de sa réorganisation territoriale. Un repositionnement tourné vers l'avenir, vers de nouveaux logements, de nouvelles activités économiques, des espaces verts, et une mobilité renforcée.

    Cet effort de mobilité concentre non seulement des actions sur son propre territoire, à travers un nouveau boulevard urbain, mais également vers et depuis son centre, puisque chacun sait que Seraing, deuxième ville de l'arrondissement de Liège, représente un pôle important de déplacements de la métropole liégeoise.

    Sur ce constat, et anticipant les effets attendus des projets menés sur son territoire quant au potentiel de voyageurs de transports publics et structurants, ERIGES, la régie communale autonome de Seraing, a procédé à l'élaboration de l'actualisation d'une étude menée en 2005 et relative aux lignes ferroviaires 125A et 285, situées en rive droite de la Meuse et reliant Ivoz-Ramet à Liège Guillemins. Ses conclusions sont encourageantes : pièce incontournable d'un « REL », la ligne 125A est l'un des maillons stratégiques d'une desserte globale intégrant les pôles de Milmort, Herstal, Bressoux, Visé et Flémalle notamment. Elle démontre à court et moyen termes, un potentiel de près de 8.200 à 9.000 usagers quotidiens à l'horizon 2016 et entre 8.400 et 9.200 usagers à l'horizon 2018.

    Monsieur le Ministre a annoncé à de nombreuses reprises le lancement d'une étude REC/REL menée en Wallonie. Où en est-on dans ce dossier ? Un bureau d'études a-t-il été désigné ? Le cas échéant, quel est-il et a-t-il reçu copie de l'étude menée par la Ville de Seraing ? Quel est l'agenda prévu pour les résultats de cette étude ?

    Monsieur le Ministre ne craint-il pas un scénario de type "Tritel", à savoir que la Wallonie commande une étude, mais comme elle n'est ni maître d'oeuvre ni pouvoir subsidiant, celle-ci risque de n'être qu'une déclaration de (bonnes) intentions ? Afin d'éviter cet écueil, des contacts préalables ont-ils été pris avec le Gouvernement fédéral et le groupe SNCB ?
  • Réponse du 13/06/2013
    • de HENRY Philippe

    L’étude REL-REC (réseaux express carolorégien et liégeois) est en effet en cours. Si la Wallonie, sur mon initiative, prend en charge cette étude, c’est suite à un manquement du Groupe SNCB ; en effet, malgré l’obligation qui lui était faite dans son contrat de gestion d’étudier la faisabilité d’une offre expresse régionale dans les 4 grandes villes du pays, rien n’a été concrètement réalisé malgré mon insistance auprès du ministre fédéral de tutelle de l’époque.

    C’est le bureau « Aménagement » qui a remporté le marché de cette « Étude du potentiel et de faisabilité d’une offre ferroviaire urbaine dans les agglomérations de Liège et de Charleroi ».
    L’étude réalisée par Eriges sur les potentialités de remise en exploitation de la L 125a a bien entendu été transmise au bureau d’étude.

    Le bureau « Aménagement » en est à la phase de détermination du potentiel des différentes lignes des agglomérations carolorégienne et liégeoise. L’approche adoptée est de raisonner à l’échelle non d’une ligne, comme l’a fait Eriges et son bureau d’étude ARIES, mais à l’échelle d’une agglomération. Nous verrons si le potentiel identifié par l’étude ARIES – qui semble a priori fort optimiste lorsqu’on le compare avec la clientèle avérée de gares liégeoises qui bénéficient déjà aujourd’hui d’une offre bien plus importante que celle proposée par le bureau ARIES – sera confirmé par l’étude REC-REL.

    Si un potentiel suffisant était avéré, il faudrait alors à déterminer les investissements à réaliser en vue d’un développement de service sur tout ou partie des lignes desservant ces agglomérations. Et surtout, déterminer les coûts d’exploitation que cela entraînerait.

    Le Groupe SNCB participe au Comité d’accompagnement de l’étude REC-REL, et est donc informé en temps et en heure de son évolution.