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La mobilité forcée des jeunes au travail

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 288 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 07/06/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Les jeunes – peut-on lire dans l’Écho de fin mai – ont 30 % de chances en moins de décrocher un job de plus d’un an que la moyenne des travailleurs. « Ils restent moins longtemps en poste dans la même entreprise, et subissent donc une mobilité forcée. ».

    En d’autres termes, si le jeune trouve un emploi, il doit continuer à chercher, car il n’aura qu’une perspective très limitée dans le temps de garder son emploi.

    Le Gouvernement wallon est-il conscient de cet état des choses ?

    Comment le Gouvernement wallon réagit-il par rapport à ceci ?

    Quels sont les réflexions et les projets du Gouvernement wallon visant à stabiliser le jeune un temps soit peu dans son job ?
  • Réponse du 12/07/2013
    • de ANTOINE André

    Contrairement à ce qu’écrit l’Écho, un grand nombre de jeunes connaissent un début de carrière stable dans l’emploi. Selon une étude du Forem, le parcours type le mieux représenté est, pour 45 % des jeunes suivis, une entrée rapide dans l’emploi et une occupation stable (24 mois et plus sur 36). Quant au parcours dit « d’emploi instable » qui voit le jeune travailleur cumulé des contrats de courte durée ne représente que 7 % des cas.

    Notons également que le monde du travail évolue. Les changements d’employeurs sont de plus en plus fréquents. En Belgique, selon une étude menée par la KU Leuven, 642 000 travailleurs ont, en 2011, pris une nouvelle fonction et 589 000 travailleurs ont quitté leur emploi.

    Plusieurs facteurs favorisent la « dynamique » des travailleurs : notamment le fait de travailler dans le secteur des services (secteur intérimaire, HORECA…) et de l’agriculture, dans une très petite entreprise ou dans une entreprise en expansion. L’âge joue également un rôle : les moins de 25 ans présentent un taux de sortie élevé, mais également un taux d’entrée très élevé, à la différence des autres catégories d’âge. Ceci signifie que les jeunes retrouvent aussi plus facilement un emploi.

    Au fond, changer d’employeur pour un jeune constitue aussi une opportunité de se former et d’évoluer dans une fonction.