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Les jeunes et les aides à l'emploi

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 289 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 07/06/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    On l’entend assez souvent : lorsqu’un jeune demandeur d’emploi se présente dans un entretien d’embauche, on le confronte assez souvent avec la question de savoir si l’entrepreneur aura droit à une aide (de nature fiscale ou prime) lorsqu’il embauchera le jeune. Et il arrive assez souvent que le patron réponde au jeune, qui n’a pas encore le nombre de jours de chômage requis pour accéder au régime d’aide, qu’il ne sera pas pris.

    D’une part, on peut comprendre que certains régimes d’aide soient conçus tels que l’on veut améliorer les chances des chômeurs de longue durée. D’autre part, on doit – hélas – constater que pareils dispositifs imposent au jeune de rester pendant tout un temps dans l’attente d’un emploi avant de pouvoir en décrocher un réellement. C’est un effet pervers et inacceptable.

    Monsieur le Ministre a-t-il fait le screening des aides à l’emploi sous cet angle de vue, intégrant évidemment les aides pour lesquelles la Région wallonne est déjà compétente ainsi que celles dont elle va hériter prochainement la compétence ?

    Quelles sont les analyses faites par Monsieur le Ministre par rapport à cette question ? Faut-il éliminer ce genre d’effets pervers au plus vite ou faut-il maintenir les régimes en place ?
  • Réponse du 05/09/2013
    • de ANTOINE André

    Parmi les aides régionales, la plupart permettent aux employeurs de bénéficier de certains avantages à l’engagement de n’importe quel demandeur d’emploi inoccupé comme par exemple :
    * Les nouvelles dispositions relatives à « SESAM », qui viennent d’entrer en application, visent aussi comme seuil d’accessibilité, les demandeurs d’emploi inoccupés. D’autres conditions, tels le niveau d’études, l’âge, un handicap, …. permettent de bénéficier d’avantages supplémentaires (2.500 euros) mais ne conditionnent pas l’accès à l’avantage de base (10.000 euros) ;
    * Les mesures liées au non marchand (APE) : là aussi la subvention de base est accessible aux demandeurs d’emploi inoccupés depuis un jour ;
    * La prime d’emploi pour les sociétés de moins de 10 travailleurs, sans condition pour la personne recrutée.
    * Le Plan Formation Insertion ;

    Certaines catégories de personnes sont privilégiées dans certaines mesures car elles éprouvent de réelles difficultés à s’insérer sur le marché de l’emploi. Ne pas en tenir compte poserait également de réelles difficultés. J’estime donc qu’il y a lieu de garder des mesures spécifiques afin de répondre aux problèmes d’insertion socioprofessionnelle de certains publics, tout en veillant à développer des mesures accessibles à tout demandeur d’emploi inoccupé.