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Les moyens mis en oeuvre pour la réindustrialisation de la Wallonie

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 238 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 07/06/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    M. Paul De Grauwe – cité dans l’Écho du 29 mai dernier – Chef du European Insitute à la London School of Economics, est clair dans ses analyses : il « fustige le manque de réaction de la BCE depuis quelques mois. Les statuts de la BCE disent que la lutte contre l’inflation est le premier critère, mais ce n’est pas le seul ! Si l’inflation est sous contrôle – et elle l’est pour le moment – les statuts disent que la BCE doit chercher à remplir d’autres objectifs, comme l’emploi ou la croissance. Or les membres de la BCE semblent aujourd’hui terrorisés à l’idée de prendre une décision en ce sens alors que le Continent s’enfonce dans le chômage et la récession, que la masse monétaire M3 se contracte et que plusieurs régions font face à un rationnement du crédit ».

    Vu les doléances que l’on peut lire régulièrement dans les publications de l’UWE ou du FEB, il semble que l’accès au crédit pose de plus en plus un problème délicat pour le développement des entreprises. Doit-on interpréter ces doléances suivant les propos de l’auteur que je viens de citer (« régions face à un rationnement du crédit ») ? La Région wallonne tombe-t-elle sous cette catégorie ?

    C’est évidemment une question qui se pose dans le contexte dans lequel le Gouvernement wallon lance un projet de réindustrialisation de la Wallonie.
  • Réponse du 08/07/2013
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Dans un contexte où la crise financière globale et le renforcement des réglementations bancaires rendent plus difficile l'accès au crédit, outre les diverses mesures ponctuelles qui ont été prises (mesures anticrise notamment), la Région wallonne représentée par son Ministre de l’Économie a initié une première réflexion le 22 février dernier en rassemblant des représentants de FEBELFIN, des principales banques, de l'UCM, de l'UWE, de la SRIW, de l’AWEx et de la SOWALFIN.

    Dans le prolongement de cette "table ronde", la SOWALFIN et la SRIW ont été chargées de poursuivre l'animation des groupes de travail suivants : un groupe microentreprises et indépendants, un groupe PME pour des projets allant jusque 5 millions d'euros, un groupe pour le financement de projets d'un montant supérieur à 5 millions d'euros généralement portés par de plus grandes entreprises et un groupe sur le financement de l'innovation.

    L'objectif est de dresser le paysage des solutions de financement existantes et d'identifier le cas échéant les mesures à mettre en œuvre afin de combler les éventuelles carences identifiées.

    Ces groupes se sont réunis une première fois le 27 mai dernier et une réunion de finalisation avec des engagements clairs pris par chacun des intervenants est prévue prochainement.

    Aujourd’hui, tout bon projet émanant d'une entreprise dont les fondamentaux sont sains semble trouver un financement à un coût raisonnable auprès des banques.

    Les difficultés qui ont été exposées lors de cette réunion par les participants sont une diminution de l’éclosion de projets considérés comme solides et la détérioration de la situation financière des PME (solvabilité, rentabilité...). Ce constat conduit les banques à appliquer avec davantage de rigueur les critères d'acceptation des dossiers.

    Il est évident que la redynamisation de l'économie wallonne - voire sa réindustrialisation - passe par un partenariat plus intense entre le secteur public et le secteur privé. Les outils financiers publics wallons disposent de moyens d'action appropriés pour accompagner une reprise de la demande de crédits émanant des entreprises et inciter les banques à prendre davantage de risques (en création, développement, innovation, internationalisation et transmission).

    À noter également que le gouvernement poursuit son soutien aux entreprises qui font face à des difficultés au travers de missions confiées à la SOGEPA.