Les accidents de la route provoqués par des animaux

• Session : 2012-2013
• Année : 2013
• N° : 527 (2012-2013) 1

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• Question écrite du 18/06/2013

  • de DODRIMONT Philippe
  • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine
  
  Selon les chiffres du SPF Économies qui viennent de paraître, 136 accidents de la route ont été provoqués par des animaux, domestiques ou gibiers, lors de l’année 2011. Une majorité de ces accidents s'est déroulée dans le sud du pays et 81 % des accidents sont causés par des animaux sauvages. Le sanglier arrive en tête avec 30 % des cas, suivi du chevreuil. Monsieur le Ministre pourrait-il davantage détailler ces constats ?
  
  Peut-on connaître l'avis de Monsieur le Ministre sur la question ? Peut-il faire le point sur la chasse des animaux concernés ? Que peut-on envisager pour tenter d’éradiquer cette problématique ?

• Réponse du 04/07/2013

  • de DI ANTONIO Carlo
  
  D’après les statistiques de la Direction générale Statistique et Information économique du SPF Economie, les distances routières parcourues par les véhicules à moteur en Wallonie ont augmenté de 10,8 % en 10 ans (période 2000-2010). Par ailleurs, sur la même période, le Département de la nature et des forêts estime que les populations de cerfs, chevreuils et sangliers ont globalement augmenté d’environ 15 %. En outre, ces animaux sauvages (cerfs et sangliers en particulier) sont aujourd’hui présents dans des régions desquelles ils étaient absents il y a 10 ans. Il n’est donc pas surprenant de voir augmenter le nombre d’accidents impliquant ces animaux sauvages.
  
  Différentes mesures sont régulièrement prises au cas par cas, suivant la réalité du terrain, le type de gibier rencontré, et les demandes locales reçues :
  - placement de clôtures de 1,80 à 2 mètres ;
  - placement d’écoducs ;
  - réalisation de ponts et de tranchées couvertes avec reconstitution du milieu original au-dessus d’autoroutes (exemples sur l’A8–E429), permettant au gibier de passer sans risque ;
  - expériences avec des déflecteurs à gibiers (qui renvoient les phares des voitures vers le bois) ;
  - etc.
  
  Ma volonté est de réduire les populations de grand gibier en Wallonie, qui sont à l’origine d’une bonne partie de ces accidents. Pour rappel, le gouvernement a adopté il y a un an environ, à mon initiative, un plan de 25 mesures devant permettre de rencontrer à terme cet objectif de réduction.
  
  Un retour à des populations de grand gibier telles qu’on les connaissait il y a une dizaine d’années permettrait plus sûrement encore d’infléchir cette évolution. C’est la voie que je favorise en priorité.