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Les résultats du Plan langues en termes de réinsertion des chômeurs

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 300 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 19/06/2013
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    L’IWEPS vient de communiquer les données concernant l’efficacité du Plan langues en termes de réinsertion des chômeurs. Il ressort de cette enquête que, sur les 8428 chômeurs qui ont bénéficié d’une formation linguistique, seuls 13 % ont eu des résultats positifs en termes de réinsertion. Ce faible pourcentage tient aussi au fait que très peu de demandeurs d’emploi ayant suivi ce type de formation ont réalisé un stage en entreprise.

    Autre fait mis en évidence : la très grande spécificité de ce plan qui s’adresse dès lors à un public particulièrement ciblé.

    Quelles suites Monsieur le Ministre entend-il donner à ces résultats ?

    Comment envisage-t-il de modifier le Plan langues ?

    Des mesures sont-elles envisagées afin de renforcer le nombre de stages en entreprise, qui semblent être un bon facteur en termes de réinsertion ?

    Monsieur le Ministre envisage-t-il de redéfinir le public-cible visé par le Plan langues ?
  • Réponse du 25/06/2014
    • de ANTOINE André

    Je voudrais tout d’abord rappeler que le périmètre de l’évaluation du Plan langues ne porte que sur les mesures concernant les demandeurs d’emploi, c’est-à-dire la formation intensive et les bourses pour demandeurs d’emploi (immersions en école de langues et stages en entreprise). En d’autres termes, il ne s’agit pas ici d’une évaluation de tout le Plan Langue.

    Par ailleurs, les mesures concernées par l’évaluation ciblaient les demandeurs d’emploi proches du marché de l’emploi et pour lesquels les langues constituent un atout supplémentaire pour l’exercice de leur métier.

    L’estimation d’un taux d’insertion net global de 13 % est calculée en prenant la proportion de personnes en emploi après l’action en langue ayant déclaré que cette action en langue a été déterminante pour l’obtention de l’emploi. Ainsi pour 32 % des 42 % de personnes en emploi, le Plan langues a été déterminant pour l’accès à l’emploi, soit un taux d’insertion net global de 13 %. Des différences apparaissent toutefois selon l’action en langue : 42 % pour les stages en entreprise, 21 % pour les immersions en école et 12 % pour les formations intensives.

    Outre la satisfaction de 91 % des bénéficiaires par rapport aux mesures proposées, je voudrais aussi souligner l’importance des progrès linguistiques réalisés grâce à ces actions (90 % ont atteint un niveau supérieur de compétences en langues).

    En ce qui concerne les remarques formulées par rapport à la définition du public-cible, l’IWEPS souligne que si le public concerné est bien celui proche de l’emploi, alors la mise en œuvre de ces mesures répond bien à l’objectif. Comme le Plan Marshall 2. vert précise que les actions relatives aux bourses d’immersion et aux formations intensives visent à renforcer l’efficacité du Plan langue en le recentrant sur les personnes proches de l’emploi, ceci signifie que la mise en œuvre actuelle du Plan répond bien à l’objectif qui a été défini.