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Le soutien économique au secteur agricole

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 552 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 27/06/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Pour bon nombre d'agriculteurs qui préparent un projet innovant ou d'extension de leur activité, l'accès au crédit est de plus en plus difficile, car les institutions bancaires ne jouent plus leur rôle.

    En effet, les agriculteurs disposant d'une marge bénéficiaire réduite (notamment dans le secteur lait) et au vu du risque que cela engendre au niveau du financement, n'obtiennent que difficilement le prêt dont ils ont besoin pour réaliser leur projet.

    Si le secteur privé ne joue plus son rôle, les pouvoirs publics doivent-ils le remplacer pour permettre à un secteur économique de croître et de se développer ? Peut-on envisager de créer, à l'instar des invests existants, une société d'investissement spécialisée sur le secteur agricole qui d'abord examine avec l'agriculteur la faisabilité technique et commerciale du projet et évalue donc le risque que celui-ci prendra, et ensuite participe à l'entreprise sous forme d'une prise de parts ou d'un prêt subordonné - question d'avoir un levier pour mobiliser les fonds nécessaires ?

    Dans ce cadre, la question de retour sur investissement est importante, mais à quel taux ? Il me semble que le but de l'invest n'est pas d'investir dans des projets rémunérateurs, mais de participer au risque de l'investisseur et de servir de cette façon de levier pour qu'il puisse négocier avec son banquier un financement acceptable, quitte à ce que l'invest se retire dès que le projet est consolidé. Comme Monsieur le Ministre me l'indiquait récemment, le retour sur investissement étant faible, bon nombre de projets ne verront pas le jour si on ne réconforte pas avec du capital à risque qui complète par ailleurs l'aide à l'investissement.

    Comme il est de la volonté de Monsieur le Ministre de favoriser les circuits courts et le bio, il faut créer les bonnes conditions pour que ces niches puissent se développer. Cela passe, en règle générale, par un investissement d'abord dans les outils de production, mais aussi dans les outils de transformation.

    Monsieur le Ministre entend-il étudier la possibilité de mettre sur pied un invest spécifique pour le monde agricole, dont l'objectif est d'épauler le secteur agricole dans le démarrage de projets économiques porteurs d'emploi et de plus-value ?
  • Réponse du 16/07/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    * Pour les agriculteurs

    En Wallonie, on aide les agriculteurs à trouver des sources « externes » de financement à des conditions favorables via les aides à l’investissement et à l’installation. En 2012, 30 890 352 euros d’aides à l’investissement et à l’installation ont ainsi été versés aux agriculteurs.

    Pour obtenir cette aide, les agriculteurs doivent rentrer un plan d’investissement et/ou un plan de développement.

    L’investissement doit être murement réfléchi et avoir été évalué économiquement.

    D’autre part, pour aider les agriculteurs à se diversifier, nous avons mis en place un accompagnement complet via la CQPF (Cellule Qualité Produits Fermiers). L’agriculteur peut recevoir des conseils en matière de technologie agroalimentaire, de calcul de rentabilités et de développement commercial.

    L’élevage et l’agriculture (à l’exception de l’horticulture et des pépinières) sont des secteurs exclus de l’activité des Invests.



    * Pour des projets agroalimentaires.

    Par contre pour l’agroalimentaire, des Invests sont déjà opérationnels. Je pense par exemple à AGROBOS TECHNOLOGY qui est une filiale d'INVESTSUD, fondée en l'an 2000 dans le cadre d'un appel à projets de la Commission européenne visant à favoriser la création de fonds de capital-risque de démarrage.

    AGROBOS TECHNOLOGY investit spécifiquement dans les PME en phase de démarrage au sein des filières BOIS et AGROALIMENTAIRE.

    De plus, un autre invest est spécialisé dans la transformation de produit alimentaire, la SIAW.

    La SA SIAW est une société de capital à risque issue d'un partenariat entre la Fédération wallonne de l'Agriculture (10 %) et de la SRIW(90 %) ( Société Régionale d'Investissement de Wallonie).

    La SIAW a pour mission d'apporter un soutien financier à des projets développés par des PME/TPE wallonnes actives dans les secteurs de l'agroalimentaire, de l'horticulture et de la sylviculture.

    Depuis sa constitution en mars 2000, la SIAW a soutenu 205 PME wallonnes pour un montant total de 46 570 000 euros.