Le CycloTEC
- Session : 2012-2013
- Année : 2013
- N° : 797 (2012-2013) 1
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Question écrite du 28/06/2013
- de CASSART-MAILLEUX Caroline
- à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité
Le CycloTEC a du mal à trouver sa place dans notre paysage urbain… Afin de rendre ce service plus attrayant, le groupe TEC s’était engagé dans une démarche proactive vis-à-vis des clients employeurs, afin de développer ce segment de clientèle et de proposer des produits et services plus appropriés à leurs besoins.
Monsieur le Ministre peut-il préciser si cette démarche, entreprise il y a plus de six mois, a rencontré le succès escompté ?
Le projet « Tous vélos actifs » développé par le SPW a-t-il, quant à lui, plus de réussite ?
Quel bilan peut-on tirer des quinze entités pilotes ?
Réponse du 17/07/2013
- de HENRY Philippe
Le Groupe TEC s’est engagé dans une démarche proactive vis-à-vis des clients employeurs, afin de développer ce segment de clientèle et de proposer des produits et services plus appropriés à leurs besoins. Le CycloTEC ne constitue qu’un produit parmi les différentes solutions qui sont mises en avant dans le cadre de cette nouvelle démarche. Les efforts des derniers mois ont été réorientés et concentrés sur une réflexion transversale au sein du groupe, concernant les démarches et procédures internes liées aux clients professionnels. Des résultats directement observables pour le CycloTEC n’ont par conséquent pas encore été constatés.
Concernant « Tous vélo actifs »,18 entités représentant quelque 75 000 salariés ou étudiants participent à l’opération. Aujourd’hui, le nombre de cyclistes évalué dans ces entités représente 335 salariés. Cependant, le comptage exact n’est pas encore réalisé au sein de toutes les entités, et il est probable que ce chiffre soit un peu plus élevé. De plus, les étudiants ne font l’objet d’aucune déclaration sur leur mode de déplacement, il est donc impossible de connaître combien d’entre eux se déplacent à vélo.
Les contacts avec les entités ont validé l’analyse stratégique de départ : la volonté de promouvoir la mobilité alternative et dans ce cadre, le vélo, est présente dans de nombreuses entreprises. Cependant le passage à l’action est souvent compliqué et, pour les entités pilotes les plus avancées, il est parfois difficile de convaincre de nouveaux publics de s’essayer au vélo dans les déplacements domicile – lieu de travail. Les entités accueillent donc toutes avec enthousiasme le concept « Tous vélo-actifs » et les retours sont très positifs parce que l’opération leur apporte une aide concrète.
Les personnes contactées dans les entités, celles qui gèrent les questions de mobilité, se sentent souvent seules pour pousser les initiatives. Le concept « Tous vélo-actifs » leur permet d’avoir un regard extérieur, des conseils, mais aussi de rencontrer leurs homologues dans les autres entités, d’échanger avec eux de bonnes pratiques et de dynamiser leur programme d’actions.
L’UWE, les cellules syndicales, Pro Velo, le Gracq, Bike To Work, ont accueilli favorablement l’opération et aident à sa réussite. L’idée de fédérer les initiatives existantes est perçue positivement et se concrétise.
Des actions ont rapidement été mises en place, puisque 13 « audits vélo », 8 séances d’information et de sensibilisation auxquelles ont participé environ 350 travailleurs et 57 actions du type « vendredis vélo », prêts de vélos, coachings… (voir ci-dessous) ont été réalisés ces derniers mois et ont permis à quelque 580 personnes d’essayer le vélo. 10 check-up vélo ont été organisés, principalement dans le cadre du « Printemps du vélo », permettant à environ 90 personnes de bénéficier d’une révision partielle ou complète de leur vélo. 3 workshops ont également été programmés et « Tous vélo-actifs » a été invité à présenter ses objectifs et actions dans 4 conférences. « Tous vélo-actifs » a initié 4 rencontres entre entités et autorités publiques.
À cela s’ajoute un évènement phare, la journée « Tous à vélo au boulot », qui s’est déroulée le 21 septembre 2012. Ce jour-là, en Wallonie, plusieurs centaines de salariés et étudiants (plus de 1 400 comptés, même si les comptages n’ont pas pu être effectués partout) ont été travailler à vélo. Plus de 100 cyclistes ont participé au cortège vélo dans les rue de Namur tandis que 150 pédaleurs venant des entités « Tous vélo-actifs » et des organisations partenaires ont alimenté en électricité le concert de Great Montain Fire.
« Tous vélo-actifs » a fait l’objet en 11 mois d’existence de 78 échos dans la presse et d’un tiré à part de 16 pages dans la Libre Belgique. La couverture presse a été importante en mai, au moment du lancement de l’opération, en septembre lors de « La journée Tous à vélo au boulot » et en mars lors du « Printemps du vélo ». Au total, si l’on applique les chiffres d’audience du Centre d’Information sur les Médias (CIM) qui font autorité dans les milieux de la communication, les apparitions presse de l’opération « Tous vélo-actifs » totalisent 4 800 000 « occasions » d’avoir été en contact avec un sujet sur l’opération.
D’autres outils de communication performants ont été mis en place :
* un site web : www.veloactif.be. Des visiteurs en constante augmentation (voir tableau ci-dessous) même pendant les mois d’hiver. Des points à 3 066 visiteurs uniques durant le mois de septembre 2012 (événement « Tous à vélo au boulot »), 1 127 au mois de mars 2013 (Printemps du vélo).
mars-13 1127
févr-13 737
janv-13 519
déc-12 489
nov-12 373
oct-12 465
sept-12 3066
* une page Facebook : http://www.facebook.com/tousveloactifs avec 774 mentions « J’aime » (mars 2013).
* une newsletter électronique envoyée à 355 participants intéressés.
La mise en place d’un dispositif d’encouragement au vélo prend du temps, et le changement de mentalités plus encore. Les entreprises engagées depuis un certain temps déjà dans la promotion du vélo le confirment : il ne faut pas relâcher l’attention ; l’effort doit rester constant, la communication permanente lorsque des changements de comportements sont attendus.
Échos positifs des entités par rapport aux minis audits de Pro Velo. C’est visiblement un « plus » appréciable. Dorénavant, les audits devront être pour les futures nouvelles entités la première réalisation de « Tous vélo-actifs » ; le rapport servant dès lors de fil conducteur pour les actions futures à mener et les objectifs à fixer.
« Tous vélo-actifs » fait avancer certains projets dans les entités. Si certaines avaient prévu l’installation de parkings vélo ou des discussions à propos de l’indemnité vélo (par exemple), nous constatons que ces projets ne restent plus dans les tiroirs et deviennent des priorités.
Plusieurs entités se sont rendu compte que les actions qu’elles avaient menées jusqu’à présent en faveur du vélo étaient des « one shot » dont la pérennité n’était pas assurée. L’intervention de « Tous vélo-actif » leur a permis de travailler à la mise en place d’actions dans un cadre plus structuré (d’abord l’infrastructure, puis les itinéraires sécurisés, puis les formations et les réparations de vélo et enfin une sensibilisation plus générale à l’égard d’un plus grand nombre de travailleurs).
Nous constatons cependant que le retard culturel en Wallonie est très important : dans une même entité fédérale, les différences d’intérêt du personnel pour le vélo sont énormes entre la Flandre et Bruxelles, d’une part, et la Wallonie.
Les entités « Tous vélo-actifs » ne sont pas toutes au même stade de développement par rapport à la mise en place d’une politique vélo. Certaines démarrent, d’autres sont déjà beaucoup plus loin dans la démarche. L’aide qui a été proposée a donc été modulée en fonction de l’état d’avancement et des besoins de chaque entité.
Des prérequis sont indispensables (parkings vélo, vestiaires, itinéraires sécurisés, formations au trafic…), mais il ressort de l’expérience des entreprises engagées depuis plus longtemps dans le processus, qu’il est difficile de faire changer les mentalités et qu’il faut sans cesse « taper sur le clou ». Dans ces entreprises, c’est donc au niveau de la communication que « Tous vélo-actifs » a un rôle à jouer. Dans ce contexte, le soutien à la communication interne a été et sera renforcé. Il est essentiel de l’étendre à d’autres entités et de poursuivre le travail entamé.