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Les cellules de reconversion

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 322 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 04/07/2013
    • de LUPERTO Jean-Charles
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    S'il n'est pas nécessaire de rappeler ici le contexte de crise économique que nous traversons ayant pour conséquence la fermeture, définitive ou partielle, d'un nombre trop important d'entreprises installées en Wallonie, je souhaiterais néanmoins mettre ce constat en relation avec le travail réalisé par les cellules de reconversion.

    Monsieur le Ministre nous informait récemment que le taux d'insertion du public encadré par ces cellules de reconversion, hors prépensions, hors personnes dispensées ou en incapacité de travail, était passé de 66 % en 2010 à 70 % en 2011, pour redescendre à 60 % en 2012.

    Parmi les divers éléments qui peuvent expliquer la baisse du taux d'insertion en 2012, outre la crise économique bien entendu, je souhaiterais attirer l'attention sur celui-ci : le nombre d'ouvriers concernés par un licenciement collectif a considérablement augmenté : 49 % en 2010, 46 % en 2011 et 68 % en 2012. Or c'est le public ouvrier qui, statistiquement, accuse un taux de reclassement le moins intéressant. Si nous considérons uniquement les employés, le taux d'insertion de 2012, selon les déclarations de Monsieur le Ministre, passe en effet de 60% à 72 %.

    Or nous savons que le futur qui se profile ne présage pas un avenir toujours serein pour ces entreprises employant des ouvriers dans des domaines souvent très particuliers.

    Au regard de ses expériences, Monsieur le Ministre peut-il nous faire part de son analyse ?

    Il n'en reste pas moins que, dans un contexte où les personnes très peu qualifiées sont concernées par des licenciements, le taux moyen de réinsertion reste dans tous les cas favorable, ce qui ne signifie pas que l'offre de formation qualifiante et préqualifiante, déjà bien présente, ne doit pas être développée en lien avec les cellules de reconversion.

    Monsieur le Ministre suggère-t-il de nouvelles orientations, formations de ces ouvriers licenciés vers les métiers en pénuries ?

    Partant du constat d'un bon fonctionnement de ces cellules, peut-il nous informer du taux de consommation des crédits consacrés à ces allocations de base depuis le début de l'année ?
  • Réponse du 08/10/2013
    • de ANTOINE André

    Certaines régions voient leurs principales industries fermer ou connaître des restructurations de grande ampleur. Les possibilités de réinsertion pour le public ouvrier sont parfois plus limitées. Ceux-ci doivent s’engager dans un travail de reconversion impliquant des processus de formation qui peut toujours être en cours lorsque la cellule de reconversion est terminée.

    Il convient donc de travailler sur une identification claire des profils et des compétences pour des secteurs porteurs et augmenter le nombre de reconversions partielles ou totales de travailleurs vers des métiers en demande.

    Il faut également veiller à encourager les travailleurs à faire valider les compétences acquises au cours de leur expérience professionnelle et de leur permettre ainsi une meilleure reconnaissance de leurs compétences auprès des autres entreprises.

    Enfin, en ce qui concerne les moyens consacrés, un budget global de 15.800.000 euros est prévu pour la mise en place de cellules de reconversion.