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Le financement et le soutien de la formation en Wallonie

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 325 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 04/07/2013
    • de KAPOMPOLE Joëlle
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Le Conseil économique et social de la Wallonie a édité un rapport analytique quant à la formation et l'emploi en Wallonie.

    A la rubrique « Education et Formation », le CESW estime : « que depuis une vingtaine d'années, les autorités publiques et les interlocuteurs sociaux se sont progressivement accordés aux différents niveaux de pouvoir (européen, fédéral et régional) pour reconnaître à l'éducation et à la formation un rôle fondamental tant sur la compétitivité, l'innovation, l'attractivité et la croissance d'une région que sur l'insertion, le positionnement et la mobilité des individus sur la marché du travail ».

    La Wallonie avoisine le niveau européen à concurrence de 40 %. Le fédéral s'est donné des objectifs ambitieux :
    - augmenter l'investissement des entreprises dans la formation pour l'amener au niveau des pays voisins ;
    - accroître le taux de participation des travailleurs à la formation pour le porter à 50% ;
    - réserver une part des ressources allouées à la formation à certains groupes à risque, plus vulnérable sur le marché du travail.

    En Wallonie, seulement 5,2 % des adultes de 25 à 64 ans ont participé à une formation continue alors que l'Europe vient de fixer ce taux à 15% à l'horizon 2020.

    A la lumière de ces éléments, quelles sont les mesures entreprises ou encore à entreprendre afin de poser les bases d'un développement de la formation en Wallonie pour, au moins, se maintenir dans la tendance européenne et permettre de raviver les réorientations ou les changements professionnels, l'attrait des formations qualifiantes et l'intérêt de la formation continue en Wallonie ?
  • Réponse du 25/06/2014
    • de ANTOINE André

    L'éducation et la formation ont été identifiées comme des enjeux centraux par les interlocuteurs sociaux fédéraux et régionaux, tant pour leur impact positif sur la croissance économique, la productivité et l'emploi que pour leur caractère déterminant sur la mobilité professionnelle et l'insertion durable dans l'emploi.

    En renforçant les compétences et qualifications, d'une part, les capacités d'adaptation et d'innovation d'autre part, l'objectif est également de maintenir et renforcer notre avantage technologique en vue d'éviter que les salaires ne deviennent la principale variable d'ajustement du circuit macro-économique.

    De nombreuses formations continues de qualité se dispensent en centres de formation, en Centres de compétences et en Pôles de compétitivité.

    Parmi les incitants financiers à la formation des travailleurs en entreprise, on peut relever le décret du 10 avril 2003 relatif aux incitants financiers à la formation des travailleurs occupés par les entreprises qui prévoit :
    - le dispositif « chèque-formation », destiné aux PME (-250 personnes) subsidiant des formations dites « générales » et
    - le dispositif « crédit-adaptation », accessible aux entreprises de toute taille, qui subventionne des formations « spécifiques » favorisant l'adaptation au poste de travail et par là, la mobilité professionnelle dans l'entreprise.

    En 2013, on dénombre 313 dossiers « crédits-adaptation » pour la formation en entreprise de 10.744 travailleurs et en 2012, 10.492 entreprises bénéficiaires des « chèques-formation », dont 48 % de nouvelles entreprises par rapport à 2011, et ce pour 28.479 travailleurs bénéficiaires.  Un décret modifiant le dispositif de chèques-formation a été adopté le 19 février 2014 par le Parlement wallon et publié le 13 mars 2014 au Moniteur belge, afin de répondre au mieux aux exigences actuelles du marché du travail et de veiller à l’adéquation des compétences des demandeurs d’emploi avec celui-ci.

    Outre ces efforts, la Région wallonne subsidie également un volume d'heures de formation continue additionnelles conséquent à travers le plan Marshall, notamment au travers du plan langues.