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Le rapport de la FEB relatif à la facture énergétique

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 637 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 08/07/2013
    • de BORSUS Willy
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Le 5 juin 2013, la FEB présentait à la presse un rapport commandité auprès du bureau Boston Consulting relatif à l’évolution de la facture d’énergie en Belgique.

    Ce rapport est très critique quant aux perspectives en la matière. La FEB résume la situation de la sorte : « Les choix politiques en matière d’énergie, et qui sont opérés aujourd’hui tant au niveau fédéral que régional, vont causer de graves dégâts dans le paysage économique belge d’ici 2030. ».

    Les récents constats de l’UWE en cette matière rejoignent largement ce diagnostic en ce qui concerne la politique énergétique wallonne.

    Quelle réponse Monsieur le Ministre peut-il apporter à ce constat très interpellant ? Quelles garanties le Gouvernement wallon apporte-t-il en vue de s’assurer que sa politique énergétique ne mène pas à de « graves dégâts » dans le paysage économique wallon ?
  • Réponse du 24/07/2013
    • de NOLLET Jean-Marc

    L’étude du Boston Consulting Group présente un ensemble de conclusions générales abordant différents aspects de l’énergie. Si je peux me retrouver dans certaines conclusions, telles que la nécessité de prendre en compte des solutions d’avenir, s’inscrire dans une stratégie transparente réfléchie, mettre l’accent sur l’efficacité énergétique, poursuivre les efforts au niveau européen ou encore préserver la compétitivité industrielle de la Belgique, je suis plus réservé sur d’autres éléments. L’étude ne permet par exemple pas de comparer l’impact des choix politiques actuels en matière d’énergie à d’autres choix politiques potentiels dans cette même matière – ces derniers n’étant pas pris en compte.

    Quoi qu’il en soit, soucieux de l’économie de la Wallonie, le Gouvernement wallon n’a pas attendu les conclusions de cette étude pour agir à son maintien et à son développement. En matière d’énergie, j’ai donc pu initier plusieurs politiques concourant à la maitrise de la facture énergétique des entreprises. Tout MWh non consommé représentant une économie correspondant au coût de l’énergie, du gaz ou de l’électricité, de nombreuses mesures ont été adoptées afin de contribuer à la réduction des besoins énergétiques et à mettre en œuvre les solutions les plus efficaces et rentables pour que les entreprises puissent tirer parti des opportunités technologiques et ainsi rencontrer leur besoin énergétique. Les accords de branche de deuxième génération, par exemple, permettront de renforcer la réduction des besoins énergétiques en améliorant l’efficacité énergétique des entreprises qui y participent. En contrepartie de cet effort, les entreprises signataires bénéficient d’un allègement de leur facture énergétique. Enfin, un troisième et dernier objectif des politiques que j’ai pu mettre en place porte sur la production d’énergie de sources renouvelables. Celle-ci non seulement contribue à l’atteinte des objectifs renouvelables et de réduction de gaz à effet de serre inscrit dans la Déclaration de politique régionale mais constitue également un axe de développement économique porteur d’avenir.

    La politique énergétique wallonne fait aujourd’hui face à de nombreux défis. Ces défis se posent chez nous comme ailleurs et l’on voit les stratégies différenciées se développer à chaque coin du globe. Il convient d’en tenir compte, mais aussi de garder une lucidité sur les enjeux sous-jacents à ces stratégies, en termes de bilan global de nos choix pour notre économie. Car si la compétitivité de nos entreprises et le pouvoir d’achat des ménages sont importants aujourd’hui, ils le seront tout autant demain. C’est pourquoi, il me semble essentiel d’ancrer dès maintenant nos décisions dans une perspective visant non seulement 2020, mais également au-delà, à un horizon 2050.