Le cahier des charges pour une alimentation saine au sein des services agréés et subventionnés par l'AWIPH accueillant des jeunes ou des adultes
- Session : 2012-2013
- Année : 2013
- N° : 181 (2012-2013) 1
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Question écrite du 08/07/2013
- de TROTTA Graziana
- à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des Chances
Sous le pilotage de la Ministre Fadila Laanan, la Fédération Wallonie-Bruxelles a développé un cahier des charges de référence en matière d'alimentation saine. Celui-ci est aujourd'hui à la disposition des écoles et des centres de vacances et la volonté est de permettre à un maximum d'établissements et d'institutions accueillant des jeunes de leur proposer des repas sains, équilibrés et savoureux.
Dans cet objectif, je soutiens l'application de ce cahier spécial des charges dans les structures relevant des secteurs de la jeunesse et de l'aide à la jeunesse, afin qu'un maximum d'enfants et d'adolescents bénéficie d'une alimentaire saine.
Certains services accueillant des jeunes en difficulté sont agréés et subventionnés par l'AWIPH.
C'est le cas de services résidentiels pour jeunes (S.R.J.) ou services d'accueil de jour pour jeunes non scolarisés (S.A.J.J.N.S.), au même titre d'ailleurs que des services d'accueil pour adultes (S.A.J.A., S.R.N A., S.R.A., S.L.S.).
Madame la Ministre veut améliorer la qualité des repas au sein des maisons de repos et des maisons de repos et de soins, au travers notamment du Plan wallon Nutrition, Santé et Bien-être des aînés, important pour lutter contre le phénomène de la dénutrition qui touche un nombre non négligeable de personnes âgées.
Pour ce qui concerne les services agréés et subventionnés par l'AWIPH susmentionnés, Madame la Ministre peut-elle m'indiquer si le cahier spécial des charges susmentionné a été diffusé en leur sein ? Dans la négative, sa diffusion et sa promotion sont-elles envisagées ? Combien d'établissements cela représente-t-il et combien de jeunes et d'adultes les fréquentent ?
Ayant interrogé la Ministre Fadila Laanan, je sais que celle-ci est tout à fait disposée à adapter le cahier des charges aux spécificités de tels services s'il existe une volonté de le diffuser plus largement encore. Des discussions ont-elles eu lieu avec le Cabinet de Mme Laanan ?
Réponse du 14/08/2013
- de TILLIEUX Eliane
Le Plan wallon Nutrition, Santé et Bien-être des aînés vise à améliorer la qualité des repas au sein des maisons de repos et des maisons de repos et de soins. Ce plan a été transmis à l'AWIPH en vue de son adaptation et transposition dans les services qui accueillent et hébergent des personnes en situation de handicap, jeunes ou adultes.
Cela étant, les services agréés et subventionnés par l'AWIPH occupent des professionnels de l'éducation et de la santé : des éducateurs spécialisés, des infirmièr(e)s, et souvent des diététiciens sans oublier la supervision médicale. La présence de diététiciens ou nutritionnistes est quasi systématique dans les structures résidentielles. Celle-ci s'impose par les besoins mêmes des personnes accueillies: nombreuses sont celles qui sont astreintes à un régime alimentaire particulier qui leur est prescrit pour des raisons médicales.
Certains établissements font le choix de sous-traiter l'élaboration des repas à des traiteurs spécialisés afin de bénéficier du service des nutritionnistes qui y sont attachés.
Les évaluations systématiques effectuées sur le terrain par les services d'audits et de contrôle de l'AWIPH relèvent d'ailleurs des pratiques de qualité à ce niveau. Des activités fréquentes et variées sont proposées aux résidents et leur alimentation fait l'objet d'une supervision que l'on peut véritablement qualifier, dans la grande majorité des cas, de « professionnelle », où le souci d'une alimentation équilibrée et variée doit pouvoir se combiner avec la notion de « plaisir ».
Lorsque, pour des usagers, l'institution devient le lieu naturel de vie, le moment du repas reste aussi une source de plaisir et de satisfaction ... il faut parfois le rappeler.
Dans le secteur de l'accueil et de l'hébergement des personnes handicapées, des pratiques d'auto-évaluation des méthodologies, des pratiques professionnelles et de la satisfaction des usagers sont obligatoires. Elles sont l'occasion de questionner, notamment, autant l'adéquation des activités proposées que les choix et les modalités de confection des repas. Ce secteur représente près de 300 services spécialisés qui accueillent ou hébergent plus de 10 500 jeunes ou adultes en situation de handicap.
Le cahier des charges rédigé par la Fédération Wallonie-Bruxelles et surtout le guide alimentaire qui lui est complémentaire sont des éléments qui pourront être utiles dans le cadre de la réflexion que l'AWIPH mène à ce sujet.