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L'évacuation du charroi de Spa Monopole

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 883 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 11/07/2013
    • de TARGNION Muriel
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Je me permets de demander à Monsieur le Ministre de me rafraîchir la mémoire au sujet de la très longue saga de l’évacuation du charroi de l’entreprise Spa Monopole.

    En effet, j’ai le sentiment qu’on nage dans un très vaste et très confus imbroglio où personne n’aurait une clé pour trouver une porte de sortie.

    Pour ce qui relève des charges de Monsieur le Ministre, je souhaiterais connaître le point de la situation actuelle en matière d’environnement, d’aménagement et de mobilité et les perspectives d’avenir concrètes.
  • Réponse du 04/09/2013
    • de HENRY Philippe

    Les données les plus récentes disponibles dans le cadre de la mise à jour du Plan communal de Mobilité de Spa montrent que l’avenue Reine Astrid voit passer en moyenne 8.700 véhicules par jour, dont 8 % de poids lourds (soit 780 poids lourds dont 280 camions de plus de 3 essieux ; parmi ces derniers, 130 camions affrétés par Spa Monopole, soit 260 circulations 2 sens confondus). Selon les analyses, les poids lourds de Spa Monopole ne représentent donc que 2 à 3 % du trafic sur cette avenue.

    Le charroi lourd est relativement constant de 8 à 17h (environ 60 véhicules deux sens confondus) ; dès 18h, ce charroi diminue de moitié, et de 75 % le week-end. Seuls 6 % des camions traversent la Place Royale à une vitesse supérieure à 30 km/h.

    On le voit, depuis le début de l’élaboration du Plan communal de mobilité de Spa, soit 1999, la problématique du charroi de Spa Monopole a considérablement évolué. À l’époque, l’option du transport ferroviaire a été évacuée principalement pour des motifs d’ordre financier.

    Avant 2000 et l’ouverture du tunnel de Cointe, toute la logistique était organisée via l’autoroute E42 au départ de Spa. En conséquence, la quasi-totalité des camions traversait la ville avec des pics très marqués de trafic poids lourds qui correspondaient aux pointes de fréquentation touristique.

    Avec la mise en service de la liaison autoroutière E25-E40, une partie du charroi livrant la «clientèle » à Bruxelles et dans le nord de la Belgique, s’est naturellement orientée vers l’E25 via l’échangeur de Sprimont via Theux et Mont selon les jours.

    Selon les comptages manuels effectués en 2008, ce flux vers l’E25 représente entre 25 et 45 % des poids lourds quittant le site.

    La construction de deux dépôts aux Hauts-Sarts et aux Pays-Bas a permis de réduire considérablement les pics de flux au départ de Spa liés aux fortes chaleurs. Le charroi de poids lourds tant vers l’E25 que vers l’E42 en traversée de la ville est beaucoup plus constant qu’avant.

    Enfin, depuis 2012, le stock à destination du marché belge a été relocalisé à Spa, ce qui s’est traduit par un nouveau report vers Mont pour accéder à l’E25 (environ 40 PL/Jo en moins selon les estimations de Spa Monopole).
    À noter aussi que depuis 2000, la consommation d’eau minérale a diminué et que la plus grosse partie de la production est désormais évacuée par des transporteurs affrétés directement par Spa Monopole.

    Les autres poids lourds observés à Spa sont les bus du TEC, les autocars, les camions du service des travaux, de l’armée, d’une entreprise locale de travaux ou d’autres transporteurs privés assurant notamment la distribution des commerces locaux.

    Dans la traversée du cœur de la ville, sur la place Royale, ce pourcentage diminue encore en raison de la proportion plus importante de voitures.

    Alors que les flux générés par Spa Monopole sont quasi constants, et répartis selon les jours à raison de 25 à 45 % vers l’E25 sans traversée du centre ville, et entre 55 et 75 % vers l’E42 avec traversée du centre, des variations saisonnières beaucoup plus grandes s’observent pour les autres flux de camions « locaux ».
    Il faut enfin noter que Spa Monopole affrétant directement des camions fait appliquer une « charte implicite » qui peut mener à l’évincement de conducteurs peu scrupuleux.