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La qualité d'encadrement des personnes âgées en maison de repos

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 193 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 18/07/2013
    • de DAELE Matthieu
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des Chances

    J’ai été interpellé concernant les normes d’encadrement dans certaines maisons de repos.

    Il me revient que trop peu de personnel encadre les résidents des maisons de repos, ce qui a une répercussion sur la qualité des prestations paramédicales. Étant donné le manque de personnel, les aides-soignants s’en tiennent à leur rôle premier tel qu’apporter les médicaments, le café … et n’ont pas l’occasion de parler avec les résidents.

    Certains résidents souffrent de solitude (même si la famille vient leur rendre visite en soirée ou le week-end) et, de ce fait, certains psychotropes sont prescrits pour atténuer cette souffrance. Des activités de groupe sont évidemment proposées aux pensionnaires, mais correspondent-elles à leurs possibilités ? Cela ne remplace pas le contact direct avec les pensionnaires et, pour les personnes présentant des problèmes de communication ou de surdité, il est difficile d’interagir dans ce contexte.

    Madame la Ministre peut-elle me dire ce qui a été mis en place durant cette législature pour améliorer la qualité d’encadrement dans les maisons de repos ?

    Ne serait-il pas envisageable de mettre sur pied des propositions de travail avec paiement d’un complément d’allocation de chômage pour des personnes diplômées qui pourraient tenir compagnie, être à l’écoute des pensionnaires quelques fois par semaine ?
  • Réponse du 05/09/2013
    • de TILLIEUX Eliane

    L’encadrement des maisons de repos dépend actuellement de la norme de financement fixée par l’INAMI et définie en fonction du profil de dépendance des résidents accueillis.

    Quant aux normes liées à l’agrément et fixées par la Wallonie, il s’agit d’une norme minimale de fonctionnement.

    Les normes de personnel sont reprises au sein de l’annexe III de l’AGW du 15 octobre 2009. Le point 9.3.2 de celle-ci mentionne : « la maison de repos doit disposer de jour comme de nuit d’un nombre suffisant de membres de personnel de soins et de réactivation lui permettant de répondre aux besoins des résidents, en fonction de leur nombre et de leur niveau de dépendance ».

    La réglementation précise également que les animations doivent faire partie intégrante des activités organisées au sein des établissements.

    Au travers de son projet de vie que la législation prévoit, la maison de repos définit ses valeurs d’accompagnement et conscientise tous les acteurs de l’établissement, les infirmières, les aides-soignantes, les kinésithérapeutes, les logopèdes, les ergothérapeutes et les bénévoles, à veiller quotidiennement au bien-être des résidents. Cet accompagnement invite inévitablement à l’échange avec le résident lors des soins mais également lors tout acte de la vie journalière.

    Les activités proposées au sein des établissements d’accueil et d’hébergement des aînés sont de qualité variable et ne répondent pas toujours aux besoins des résidents plus fragilisés.

    La proposition de l'honorable membre relative à l’activation de chômeurs diplômés est, certes, intéressante ; elle ne relève pas de la compétence de l’autorité régionale mais bien fédérale et consacre la précarité des jeunes diplômés visés.

    En outre, cette solution ponctuelle ne résoudra pas les difficultés rencontrées par les aînés sur le plan de la solitude ou du désœuvrement : ce sont des mesures structurelles et des pratiques innovantes qui mettent fin à ces situations. Chaque établissement est libre de les développer, dans le cadre de son projet de vie. Et ils sont nombreux à le faire. J’en veux pour preuve les initiatives présentées dans le cadre du Prix Egaltitude : cette année encore, un établissement, le CHC Saint Joseph à Membach a obtenu un prix pour son projet « cabanes au naturel » incluant la maison de repos dans la vie de la communauté, toutes les générations de la vie locale se côtoyant dans un espace partagé, aménagé de cabanes et d’espaces de jeu, au cœur même de la localité.