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L'avenir du Palais 39 sur le site de Coromeuse à Liège et la politique de mise en valeur de l'architecture de années 1930

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 619 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 18/07/2013
    • de CREMASCO Veronica
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Début 2011, la patinoire de Liège devait fermer ses portes. En effet à l’époque, il était notamment question de quelque 600.000 euros uniquement pour des frais de toitures. Ces montants ne pouvant être dégagés par la Ville, la fréquentation du bâtiment par le public a été interdite.

    Le palais 39 est un bâtiment dont la valeur patrimoniale est reconnue. J’ai d’ailleurs eu l’occasion d’interroger le prédécesseur de Monsieur le Ministre à ce sujet. Le palais a été réalisé par l’architecte Jean Moutschen, reconnu pour d’autres de ses œuvres qui offrent une déclinaison locale de l’architecture moderne de l’entre-deux-guerres en Europe.

    Si ce Palais est repris à l'Inventaire du patrimoine architectural urbanistique et paysager de Wallonie, la Ville de Liège n’avait cependant à l’époque fait aucune demande de classement, n’avait pas envisagé sa réutilisation-réhabilitation, ni pris les mesures conservatoires nécessaires pour que la situation n’empire pas.

    À l’époque, la perspective de l’Expo « Liège 2017 » atténuait quelque peu mes craintes quant à l’avenir du Palais qui devait faire partie intégrante du projet.

    Aujourd’hui, la situation a-t-elle évolué ? Monsieur le Ministrea-t-il été saisi d’une demande de classement ou de financement pour des travaux de restauration-réhabilitation de ce palais des années 1930 ? Des mesures conservatoires ont-elles été prises ou envisagées ?

    Plus généralement, quelles sont les mesures régionales prises pour valoriser cette période architecturale des années 1930 dont la grande valeur est trop peu connue du grand public ?
  • Réponse du 06/08/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    La Direction de la protection du patrimoine n’a pas reçu de demande officielle de classement à ce jour. Cependant, la Commission royale des monuments, sites et fouilles a annoncé lors de sa dernière réunion l’instruction d’un dossier de demande de classement.

    Le bien n’étant pas classé ou en passe de l’être, aucune mesure de conservation ne peut donc s’envisager, toute initiative à ce sujet restant du chef du propriétaire.

    La situation du bien n’a donc plus évolué depuis plusieurs décennies si ce n’est que son état empire et que les perspectives de son maintien sont de plus en plus grevées par l’impact budgétaire qu’un tel classement risque d’engendrer.

    Le Département du patrimoine reconnaît et est conscient de la valeur de l’architecture des années 1930 comme celle de toute architecture du vingtième siècle. Une formation spécifique des historiens de l’art du Département a d’ailleurs été organisée début 2013 pour le sensibiliser davantage et leur permettre de mieux reconnaître les valeurs patrimoniales de ces périodes parfois oubliées ou méconnues. Cette formation devrait se poursuivre début 2014 et ainsi aboutir à plus de discernement pour traiter le grand nombre de bâtiments issus de cette époque, en identifiant ce qu’il est essentiel de préserver pour les générations futures.