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L'accès des services d'urgence aux chantiers routiers

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 623 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 18/07/2013
    • de TROTTA Graziana
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Les services d'incendie de Sambreville se plaignent des difficultés qu'ils rencontrent pour accéder et intervenir sur les zones d'accidents du chantier routier de la E42. En cause, l'étroitesse des bandes aménagées, mais aussi la montée et la descente de l'autoroute difficiles à négocier et au niveau desquelles l'intégration dans le flux de la circulation peut s'avérer difficile voire dangereuse.

    Selon des informations parues dans la presse, le SPW aurait répondu à ces remarques en indiquant que la bande où les travaux sont en cours permet aux véhicules de chantier comme aux services d'urgence de continuer à rouler même si les deux bandes de roulage sont bloquées. « L'accès est possible, sauf sur trois zones qui ne le permettent pas », selon la Direction des routes. Ces trois zones sont le viaduc d'Onoz, le viaduc de Spy et une troisième zone où les hommes travaillent.

    Que se passe-t-il en cas d'accident dans l'une de ces zones ? Qui est responsable si les services d'urgence ne peuvent y accéder dans les meilleurs délais ?

    Il semble que les conditions de sécurité ont été négociées avec la Province de Namur et la Police de la route. La sécurité routière et l'accès optimal au chantier par les services d'urgence auraient-ils dans ce cas été sous-estimés ?

    Qu'en sera-t-il de cet accès pour les travaux dans le sens Namur-Sambreville ? Par ailleurs, quand ceux-ci vont-ils être entamés et combien de temps devraient-ils durer ?

    Plus globalement, les conditions de sécurité et l'accès des services d'urgence aux chantiers routiers sont-ils négociés au cas par cas, chantier par chantier ? Existe-t-il des règles y relatives applicables à l'ensemble des chantiers routiers wallons et, si oui, lesquelles ? Dans la négative, ne convient-il pas d'examiner cette question au sein du SPW ?

    Enfin, il semble que le Plan d'action du Conseil supérieur wallon de la sécurité routière visant à satisfaire ses recommandations ne contient rien en ce qui concerne l'accès optimal des services d'urgence aux chantiers routiers. Monsieur le Ministre confirme-t-il cette carence ?
  • Réponse du 07/08/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    De façon générale, il y a une concertation (mais pas une négociation) entre le SPW et les services de police et d’urgence lors de la préparation d’un chantier afin d’anticiper au mieux les différents problèmes que ce dernier pourrait occasionner en matière de mobilité, de sécurité et de coordination des interventions.

    Ces concertations sont menées au cas par cas puisque chaque chantier est spécifique.

    S'il n'y a pas de recommandation particulière dans le rapport du CSWSR, ce n'est pas une carence du rapport, mais cela n'a pas été considéré comme une action significative d'amélioration de la sécurité routière, l'objectif étant bien une diminution par 2 du nombre de victimes en 10 ans.

    En ce qui concerne le chantier de mise à trois voies de l’E42 entre Sambreville et Daussoulx, les bandes de circulation sont assez étroites et les entrées et sorties d’autoroutes ne sont pas idéales. La nature même de ce chantier rendait difficile la mise en œuvre de solutions alternatives.

    Par ailleurs, les services d’urgence peuvent emprunter les bandes réservées aux travaux.

    Pour les trois goulots que l'honorable Membre mentionne (et qui ont principalement trait aux réfections en profondeur de certaines parties de viaducs), les services d’urgence peuvent sortir de la zone de travaux en amont de ces zones et regagner la partie de l’autoroute ouverte aux automobilistes via les diverses entrées et sorties de chantiers aménagées à intervalles réguliers tout au long de la zone en travaux.

    Au final, tout a été entrepris pour permettre le meilleur accès possible (suivant les particularités très spécifiques du chantier) des services d’urgence en cas d’accident sur l’E42 et ce en parfaite collaboration avec leurs représentants.