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Les chômeurs complets indemnisés

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 382 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 23/07/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    En moyenne, en 2012, la Wallonie comptait 189.622 CCI-DE bénéficiant d’allocations versées par l’ONEM. Ceux-ci sont inclus dans les 471.733 personnes à qui l’ONEM verse une allocation (exemple: DE dispensés de l’inscription, chômeurs âgés, …). 141.000 travailleurs (53.000 temporaires et 39.000 activations et 21.000 temps partiels et 19.000 dispensés pour des raisons d’études ou de formation) sont soutenus par l’ONEM.

    Tout cela est très bien, mais ne doit pas nous faire oublier que le faible niveau de qualification du DEI (50 % ne dépassent pas le niveau de l’enseignement secondaire du deuxième degré) et l’enlisement dans le chômage de longue durée (44 % inoccupés depuis minimum 2 ans) demeurent problématiques. Trois jeunes sur dix en stage d’insertion n’atteignent pas le niveau secondaire du troisième degré.

    Ces quelques statistiques traduisent une vérité : si l’allocation permet au DEI de sortir le nez de l’eau pendant l’inoccupation, ce n’est pas elle qui permettra de trouver un emploi, mais plutôt le niveau de formation et de savoir-faire.

    De ce constat découle une conséquence logique : il faudra continuer à parfaire la formation de ceux qui, après l’âge de la scolarité obligatoire, n’ont pas atteint le niveau de formation ou le type de profil professionnel requis par le monde du travail.

    Faut-il mettre la notion de « scolarité obligatoire » en chantier ? En la calquant sur un niveau de formation à atteindre plutôt que sur la notion d’âge physique ? Ou faut-il conditionner l’octroi d’allocations par la réussite d’une formation (obligatoire et axée sur les besoins des entreprises, notamment sur les métiers en pénurie) ?

    Ce sont des thèmes qui nous occuperont dès que la sixième réforme de l’État produira ses effets. Il me semble que c’est dès à présent que nous devons nous poser les bonnes questions et tenter d’y apporter les bonnes réponses.
  • Réponse du 25/06/2014
    • de ANTOINE André

    Les questions que l'honorable membre évoque par rapport à l’obligation scolaire ou les conditions d’octroi des allocations de chômage ne relèvent pas de mes compétences.

    Pour ma part, toutes les politiques menées sous cette législature ont pour objectif le développement des compétences des demandeurs d’emploi en lien avec les besoins du marché de l’emploi, que ce soit en agissant sur le capital humain au travers de la formation en général ou par rapport aux métiers en demande, en renforçant un accompagnement plus personnalisé des parcours des personnes vers l’emploi ou encore en favorisant la création d’emplois.

    À ces mesures, j’aimerais également rappeler que, pour assurer l’effectivité de la mesure fédérale sur les stages de transition en Wallonie, un arrêté du Gouvernement wallon a été adopté afin d’en permettre la mise en œuvre en Région wallonne. Pour rappel, ce stage de transition s’adresse aux jeunes peu ou pas qualifiés pendant leur stage d’insertion et vise à leur permettre d’acquérir une expérience professionnelle. Je voudrais insister sur le fait qu’en ce qui me concerne, j’ai voulu faire des stages de transition un véritable levier d’insertion qui, outre l’expérience en entreprise, intègre également un volet important en termes de formation, et ce d’autant plus que ce dispositif s’adresse à des jeunes peu ou pas qualifiés.

    J’ai également voulu poursuivre et amplifier l’initiative fédérale en permettant aux jeunes demandeurs d’emploi de se former en alternance pendant une durée de 18 mois maximum : 3 à 6 mois sous le régime du stage de transition et 12 mois sous le régime de la formation alternée. Le décret de la formation alternée a été adopté en deuxième lecture au Gouvernement wallon en novembre 2013. Ce décret permet d’instaurer un mécanisme de formation alternée, qui combine un stage auprès d’un employeur et une formation auprès d’un opérateur de formation afin de permettre au stagiaire d’acquérir des compétences professionnelles nécessaires sur le marché du travail pour exercer une activité professionnelle. La réussite de cette formation alternée se base sur un partenariat entre le FOREm et l’IFAPME qui collaboreront pour mettre ce dispositif en place.