Les stratégies à adopter pour augmenter le taux d'emploi
- Session : 2012-2013
- Année : 2013
- N° : 399 (2012-2013) 1
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Question écrite du 26/07/2013
- de STOFFELS Edmund
- à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports
La Stratégie UE 2020 consiste à ce que 75 % de la population européenne âgée de 20 à 64 ans devraient avoir un emploi.
Selon l’enquête 2011, 1.464.693 personnes sur 3.534.772 individus âgés de 15 à 64 ans se présentent sur le marché du travail, soit 63 %. Parmi ceux-ci, 1.325.109 occupent effectivement un emploi, soit 57 % de la population active en âge de travailler.
Pour ce qui concerne la tranche d’âge des 20-64 ans, le taux d’emploi est de 62.2 % pour la Wallonie (2011) alors que la moyenne belge est de 67.3 %, la moyenne UE27 de 68.% et l’objectif UE 2020 de 73.2 %.
Deux catégories posent un problème particulier : les femmes avec un taux d’emploi de 55.8 % et les travailleurs de 55-64 ans avec un taux d’emploi de 36.9 %.
Convenons que, par rapport à l’objectif 2020, nous sommes largement en retard et qu’il va falloir faire des efforts pour rattraper celui-ci. Mais comment ?
Au vu de l’évolution depuis que l’objectif avait été fixé, il y a, certes, des progrès, mais ils sont trop lents pour pouvoir nous permettre d’atteindre l’objectif d’ici 2020. Comment accélérer ?
Réponse du 04/04/2014
- de ANTOINE André
De manière générale, toutes les politiques menées sous cette législature ont pour objectif l’augmentation du taux d’emploi, que ce soit en agissant sur le capital humain au travers de la formation en général (2.298.389 heures de formation dans les centres de compétence de 2010 au 1er trim. 2013 ; 8.010.904 heures de formation dans les centres du FOREm en 2012 et 2.171.141 heures rien que sur le 1er trimestre 2013) ou par rapport aux métiers en demande (de 2010 au 1er trim. 2013 : 60.161 bénéficiaires d’actions de sensibilisation, 4.136 essais-métiers, 25.452 screenings), en renforçant un accompagnement plus personnalisé des parcours des personnes vers l’emploi (114.104 personnes en 2012, soit une augmentation de 14 % par rapport à 2011) ou encore en favorisant la création d’emplois.
Pour renforcer la création d’emplois, j’ai également pris un certain nombre de mesures. Parmi celles-ci, la réforme de l’APE marchand permet dorénavant l’ouverture du dispositif à des fonctions antérieurement exclues. J’ai fait du nouveau dispositif APE marchand un meilleur levier d’action en faveur de certains groupes de demandeurs d’emplois (50+, les jeunes, les DE inoccupés de longue durée) et des petites entreprises (TPE) qui recrutent les 3 premiers travailleurs. Mais il faut aussi stimuler la création d’activités. C’est pourquoi j’ai lancé Airbag, aide financière pour une activité d'indépendant dans sa phase de démarrage ainsi que le Plan « All in », plan « Action pour Libérer et pour Lancer l’Initiative », afin de sensibiliser les jeunes à l’esprit d’entreprise.
L’augmentation du taux d’emploi dépend néanmoins aussi des effets de la conjoncture économique. À cet égard, des études menées récemment annoncent des signes de reprise économique. Ainsi, la Commission européenne a publié ses prévisions économiques d’automne 2013 et estime que l’économie européenne a amorcé une reprise au deuxième trimestre de l’année. Dans son 45e numéro de Tendances économiques sur les prévisions économiques semestrielles, l’IWEPS confirme cette tendance pour ce qui concerne la Wallonie. Étant donné que l’évolution sur le marché du travail est toujours décalée d'au moins un semestre par rapport à la croissance du PIB, la reprise de l’activité économique ne devrait se traduire que progressivement par la création d’emplois.
Enfin, il convient de relever que l’évolution du chômage est restée très stable en Wallonie pendant la crise comparée à d’autres régions. La Wallonie a résisté à la crise et les études expliquées ci-dessus nous démontrent que des signes encourageants pour le marché du travail se profilent à l’horizon.