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Les ouvriers dans le secteur de la construction

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 339 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 26/07/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Depuis des années, le monde patronal harcèle l’opinion publique en préconisant que le niveau des salaires en Belgique est trop élevé comparé au niveau de nos principaux concurrents/partenaires économiques. Il en découlerait un désavantage en termes de compétitivité des entreprises, entre autres lié à l’indexation automatique des salaires.

    Dans De Standaard (18 juillet 2013), on peut lire que lorsqu’on additionne le coût salarial et la productivité, le présumé désavantage se transforme en avantage, car le travailleur belge produit plus pendant la même unité de temps que ses homologues qui bénéficient d’un salaire moins important. Il en découle qu’au niveau de l’unité de production, la masse salariale du travailleur belge pèse moins lourd que chez nos partenaires commerciaux.

    L’exercice avait été fait pour le secteur de la construction.

    N’est-il pas utile de commander une étude qui cherche la réponse à cette question pour tous les secteurs ?

    L’intérêt de la question est de dégager des marges politiques pour éviter que la politique tarifaire belge ne penche vers le dumping social à charge des travailleurs bien qualifiés (focalisant l’effort sur les métiers où la formation permettra davantage de gagner des points sur le plan de la productivité) et pour mieux promotionner la Wallonie comme terre d’investissement (politique des investisseurs étrangers) ?
  • Réponse du 05/09/2013
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le secteur de la construction, comme d’autres secteurs, rencontre des difficultés conjoncturelles et structurelles.

    Il est vrai que dans ce contexte économique dégradé, certaines entreprises favorisent, de manière illégale, l’utilisation d’une main-d’œuvre étrangère à bas prix pour être plus compétitives.

    Ce phénomène n’est pas neuf, mais doit être surveillé de manière précise pour éviter toute infraction aux lois sociales.

    Bien que cette question ressorte de compétences fédérales, il peut être souligné qu’en Belgique, le Gouvernement fédéral a toujours veillé à garantir un salaire minimum décent pour tous les travailleurs.

    Le taux de taxation sur la main-d’œuvre fait partie des points d’attention des investisseurs, mais ce n’est pas le seul. La Wallonie dispose en effet de nombreux avantages que l’AWEx met en avant lors de ses actions de prospection.

    En terme d’investissements directs étrangers, la Belgique se classe 5e au niveau européen pour l’année 201. Au niveau wallon, après avoir connu une forte baisse en 2010, la Wallonie a réalisé une solide remontée en 2012. Le nombre d’investissements étrangers est passé de 39 à 52. La Wallonie affiche son meilleur résultat des 10 dernières années (juste après 2009 qui avait connu 57 projets).