/

La rentabilité d'une ligne TEC

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 990 (2012-2013) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 01/08/2013
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Après que ma commune ait récemment interpellé les services du TEC Hainaut pour connaître, dans le cadre d'une réorganisation de service souhaitée, le coût d'une ligne, il fut répondu par l'opérateur "qu'au vu de la complexité liée aux différents paramètres, il n'était pas possible de communiquer un coût par ligne au niveau de la commune" !

    Cette réponse vaut-elle exclusivement pour la commune de Frasnes-lez-Anvaing ou est-elle conforme au constat d'une réalité généralisée sur la totalité du territoire wallon ?

    Afin de connaître la rentabilité du réseau et son éventuelle adaptation, n'est-il pas élémentaire de pouvoir disposer de chiffres propres à chaque ligne ? Comment expliquer que cet élément fasse défaut ? Comment affiner les statistiques et la connaissance du terrain ? Quelles mesures préconise Monsieur le Ministre ?
  • Réponse du 09/09/2013
    • de HENRY Philippe

    Le groupe TEC dispose d’un outil permettant d’analyser la rentabilité des lignes (module COPA de SAP). Les coûts directs y sont renseignés par ligne ainsi que les recettes.

    L’outil permet des analyses indicatives de la rentabilité de chaque ligne.

    En effet, évaluer la rentabilité d’une ligne est délicat pour deux raisons essentielles :
    * Le coût d’une ligne n’est pas nécessairement directement proportionnel aux coûts directs qui lui sont imputables dès lors, les résultats ne peuvent pas être utilisés sans une analyse de pertinence.  En effet, dans la mesure où on pratique de l’interligne, le coût du chauffeur est réparti sur différentes lignes.  On peut ainsi en arriver à des conclusions erronées comme trouver de la rentabilité sur des lignes scolaires en heure de pointe parce que le salaire du chauffeur est redistribué sur des parcours qui ne sont assurés que parce qu’il y a un chauffeur disponible.
    L’analyse n’est généralement pertinente que sur un groupe de lignes liées par l’exploitation et les recettes.
    * Les recettes des abonnements ne sont actuellement pas connues au niveau de la ligne et doivent donc faire l’objet d’un certain nombre d’hypothèses pour être imputées à une ligne. La mise en place de la nouvelle billettique (2014) permettra d’affiner le calcul de cette rentabilité, car elle permettra au groupe de connaître la fréquentation des services par les abonnés.

    Une ligne de bus est rarement cantonnée à une commune ; sa conception ne tient en général pas compte de ces limites administratives. Il est quasiment impossible de déterminer le coût qui revient à une commune ou à une autre sauf à poser plusieurs hypothèses assez fortes sur les points de montée et descente et sur l'affectation des temps de pauses au terminus.