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Le dossier de l'ancienne gare de Cerfontaine

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 648 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 01/08/2013
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Située à deux pas des lacs de l'Eau d'Heure dont la Wallonie se vante de vouloir faire un axe touristique majeur, l'ancienne gare de Cerfontaine est un bâtiment classé appartenant à la région et qui se délabre de jour en jour.

    Inquiété par la dépréciation esthétique, mais aussi par l'insécurité que génère le bâtiment, le bourgmestre de Cerfontaine a interpellé, à plusieurs reprises, Monsieur le Ministre afin de connaître sa décision quant au devenir de cet immeuble !

    Si deux fonctionnaires de l'IPW se sont déplacés en février, depuis c'est le calme plat et les autorités communales scrutent le ciel de Monsieur le Ministre pour connaître la météo du lendemain ....

    Où en est le dossier ? Quelles sont les démarches effectuées à ce jour ? Comment expliquer une telle léthargie ? Qu'est-ce qui justifie une lenteur aussi dommageable ?

    Des informations et des pistes de travail auraient été communiquées par l'IPW à Monsieur le Ministre ? Lesquelles ?

    Pourquoi ne pas tenir informées les autorités communales ?

    Quelles sont les décisions prises par Monsieur le Ministre ?
  • Réponse du 04/09/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    L’ancienne gare de Cerfontaine, monument classé depuis 1992, est effectivement la propriété de la Wallonie et plus particulièrement de la DGO2. La propriété de cette gare par les Voies hydrauliques est liée évidemment à l’histoire des Barrages des Lacs de l’Eau d’Heure.

    La question du devenir de l’ancienne gare, longtemps occupée par le Musée de la Vie régionale, se pose depuis le déménagement du musée. En février dernier, j’ai effectivement mandaté l’Institut du Patrimoine wallon (IPW) pour me faire une analyse de la situation et identifier les pistes éventuelles de solutions pour ce bien à la typologie particulière. Les services de l’Institut ont d’ailleurs rencontré, suite à cette instruction, tous les protagonistes du dossier, y compris, bien entendu, les autorités communales.

    De l’analyse de l’IPW, il ressort qu’un auteur de projet avait été désigné par les Voies hydrauliques pour travailler sur une réaffectation de la gare. Toutefois, la procédure de Certificat de patrimoine mise en œuvre à l’époque avait révélé la difficulté de réaffecter le bien. L’idée était d’y implanter une salle polyvalente pour des activités locales. Le Département du Patrimoine avait considéré que cette notion de polyvalence était trop vague pour pouvoir poursuivre l’étude du projet, qui impliquait quand même de réorganiser un espace qui présente au final peu de superficies. L’étude a donc été mise en attente, faute de propositions réalistes de réaffectation.

    S’il est vrai que la Commune de Cerfontaine souhaitait que le bien ait une destination de salle polyvalente, la question de l’investissement proprement dit n’a jamais été abordée concrètement. Il a toujours été présumé par la Commune que la Région réaliserait l’investissement. Or il ne relève pas des missions des Voies hydrauliques de créer et de financer de tels espaces, sachant que cela ne correspond pas à un besoin de fonctionnement administratif de la Région. La DGO2 n’exclut aucune autre possibilité : bail emphytéotique, convention d’exploitation, voire cession.

    L’IPW a attiré mon attention sur cette question cruciale de l’opérateur adéquat dans le montage d’un tel projet et de la prise en charge du financement qui s’élèvera certainement à plusieurs centaines de milliers d’euros. Dans une situation financière difficile et en l’absence de besoin d’implantation pour la Région à cet endroit, je m’interroge sur la pertinence de reprendre le fil de l’étude sur une réaffectation en salle polyvalente et sur l’opportunité de lancer un appel à projets.

    Quant à la question de la sécurité, mes services inspectent régulièrement les lieux et des barrières de protection sont placées aux endroits délicats. Le bourgmestre peut, bien entendu, prendre les mesures de sécurité publique qu’il jugerait nécessaires.