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La rénovation de la gare de Cerfontaine

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 657 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 01/08/2013
    • de BORSUS Willy
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    En date du 28 janvier 2013 j’interrogeais Monsieur le Ministre au sujet du devenir de l’ancienne gare de Cerfontaine, site patrimonial très intéressant, et de la rénovation de cette dernière.

    Monsieur le Ministre avait à ce moment déclaré qu’il n’était pas acceptable qu’un bien public, propriété de la région, puisse rester aussi longtemps sans affectation.
    Il convenait également que la restauration du bien tardait à se concrétiser…

    Lors de cette commission, Monsieur le Ministre nous a annoncé une réunion de travail entre les différents protagonistes de ce dossier. Deux représentants de l’Institut du patrimoine wallon se sont ainsi effectivement bien rendus sur les lieux en février de cette année avant de prendre contact avec la DGO2, propriétaire du bâtiment.

    Depuis, il semble que plus aucune avancée significative n’ait été perçue par les représentants locaux de Cerfontaine. Le bourgmestre de cette commune a ainsi interpellé Monsieur le Ministre dans le courant du mois de juin. Il semble que son courrier soit toujours sans réponse à l’heure actuelle.

    En termes d’image, ce bâtiment situé à une entrée principale de la commune dénote fortement. Outre cet argument, il semble que l’insécurité que présente l’ancienne gare devrait mériter une attention toute particulière de la part de la Région.

    Des pierres menacent ainsi de tomber à tout moment sur les voitures ou les piétons.

    Monsieur le Ministre peut-il nous dire ce qui freine la concrétisation de ce dossier aujourd’hui ?

    Quel timing réaliste peut-il annoncer aux représentants locaux pour que les lieux soient enfin aménagés et sécurisés ?

    En cas d’accident malheureux, Monsieur le Ministre confirme-t-il que la responsabilité du bourgmestre, responsable de la sécurité sur le territoire de sa commune, ne sera pas engagée ?
  • Réponse du 04/09/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    L’ancienne gare de Cerfontaine, monument classé depuis 1992, est effectivement la propriété de la Wallonie et plus particulièrement de la DGO2. La propriété de cette gare par les Voies hydrauliques est liée évidemment à l’histoire des Barrages des Lacs de l’Eau d’Heure.

    La question du devenir de l’ancienne gare, longtemps occupée par le Musée de la Vie régionale, se pose depuis le déménagement du musée. En février dernier, j’ai effectivement mandaté l’Institut du Patrimoine wallon (IPW) pour me faire une analyse de la situation et identifier les pistes éventuelles de solutions pour ce bien à la typologie particulière. Les services de l’Institut ont d’ailleurs rencontré, suite à cette instruction, tous les protagonistes du dossier, y compris, bien entendu, les autorités communales.

    De l’analyse de l’IPW, il ressort qu’un auteur de projet avait été désigné par les Voies hydrauliques pour travailler sur une réaffectation de la gare. Toutefois, la procédure de Certificat de patrimoine mise en œuvre à l’époque avait révélé la difficulté de réaffecter le bien. L’idée était d’y implanter une salle polyvalente pour des activités locales. Le Département du Patrimoine avait considéré que cette notion de polyvalence était trop vague pour pouvoir poursuivre l’étude du projet, qui impliquait quand même de réorganiser un espace qui présente au final peu de superficies. L’étude a donc été mise en attente, faute de propositions réalistes de réaffectation.

    S’il est vrai que la Commune de Cerfontaine souhaitait que le bien ait une destination de salle polyvalente, la question de l’investissement proprement dit n’a jamais été abordée concrètement. Il a toujours été présumé par la Commune que la Région réaliserait l’investissement. Or il ne relève pas des missions des Voies hydrauliques de créer et de financer de tels espaces, sachant que cela ne correspond pas à un besoin de fonctionnement administratif de la Région. La DGO2 n’exclut aucune autre possibilité : bail emphytéotique, convention d’exploitation, voire cession.

    L’IPW a attiré mon attention sur cette question cruciale de l’opérateur adéquat dans le montage d’un tel projet et de la prise en charge du financement qui s’élèvera certainement à plusieurs centaines de milliers d’euros. Dans une situation financière difficile et en l’absence de besoin d’implantation pour la Région à cet endroit, je m’interroge sur la pertinence de reprendre le fil de l’étude sur une réaffectation en salle polyvalente et sur l’opportunité de lancer un appel à projets.

    Quant à la question de la sécurité, mes services inspectent régulièrement les lieux et des barrières de protection sont placées aux endroits délicats. Le bourgmestre peut, bien entendu, prendre les mesures de sécurité publique qu’il jugerait nécessaires.