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Le PPI et la SNCB

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 1008 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 02/08/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Vers l’Avenir (18.07.2013): « Le Ministre-Président wallon Rudy Demotte a indiqué au ministre fédéral des Entreprises publiques Jean-Pascal Labille que le Gouvernement wallon n’avait pas encore établi la liste de ses priorités dans le cadre du Plan pluriannuel d’investissement (PPI) 2013-2025. Le PPI risque dès lors d’être approuvé vendredi par le Gouvernement fédéral sans que l’on ne connaisse la stratégie ferroviaire de la Région wallonne.".
    L’information émane aussi de La Libre Belgique ce jeudi.
    Le PPI représente un montant total de 26 milliards d’euros, dans lequel 2,5 milliards d’euros sont destinés à développer les projets spécifiques des trois Régions. Si la Flandre a déjà communiqué la liste de ses priorités dans le cadre de ce plan, il n’en va pas de même pour la Région wallonne.
    «Le Gouvernement wallon n’a pas encore déterminé la liste de ses projets prioritaires. Nous revenons vers vous dès que le gouvernement aura décidé à ce propos», a fait savoir Rudy Demotte dans un courrier adressé à Jean-Pascal Labille.
    La Région wallonne devrait disposer d’une enveloppe de 848 millions d’euros pour les investissements qu’elle tient à promouvoir. Or le Gouvernement wallon a établi 35 priorités dont le coût total dépasse largement ce montant. Les ministres doivent dès lors s’entendre et c’est là que le bât blesse. La desserte ferroviaire de l’aéroport de Charleroi susciterait ainsi quelques frictions. Son coût estimé entre 500 et 600 millions engloberait ainsi presque toute l’enveloppe que le PPI destine à la Région wallonne ».

    Ainsi, par manque de décision du Gouvernement wallon, l’autorité fédérale déciderait sans que l’on ne connaisse la stratégie ferroviaire de la Région wallonne. Avoir 35 priorités équivaut à ne pas en avoir du tout. Après avoir maintes fois critiqué le Gouvernement fédéral, Monsieur le Ministre, commanditaire de l’étude Tritel, n’est pas en mesure de proposer au Gouvernement wallon un texte identifiant les priorités wallonnes capables de faire le consensus. Faut-il, dans ce cas, que le ministre-président, responsable de la coordination de la politique au niveau du Gouvernement wallon, se saisisse du dossier ?

    Si la stratégie ferroviaire wallonne doit suivre une ligne de conduite, n’est-ce pas celle qui est la plus utile pour appuyer la logique du PM 2.vert et notamment son volet socio-économique visant la création d’activités économiques et d’emplois ? Stratégie qui doit primer par rapport à tout autre objectif politique ? Dans cette perspective, le développement de l’outil aéroportuaire mérite tout notre intérêt.
  • Réponse du 13/09/2013
    • de HENRY Philippe

    Le Plan Tritel que j’ai commandité et qui a été présenté au parlement a pour objectif d’identifier les investissements les plus porteurs pour l’avenir du rail wallon. Il était basé sur les premières indications en provenance du groupe SNCB, à savoir un Plan pluriannuel d’Investissement doté d’environ 42 Mds euros pour la période 2013-2025.

    Depuis, le Gouvernement fédéral a approuvé le 19 juillet 2013 le projet de PPI, pour un montant non de 42 Mds euros, mais d’un peu moins de 26 Mds euros, dont 668 mios euros pour les projets de la Région wallonne. À ces 668 mios euros pourraient s’ajouter 180 mios à cofinancer par la Région, cofinancement dont les modalités dans un cadre budgétaire contraint ne sont pas connues à ce jour.

    Les arbitrages internes à la Wallonie, dans le cadre de l’enveloppe ci-dessus, sont encore en cours.