/

Les violences conjugales

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 219 (2012-2013) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 08/08/2013
    • de REUTER Florence
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des Chances

    121 plaintes par jour pour violences conjugales. Une femme sur cinq est un jour victime de violences. 15 % des femmes interrogées déclarent avoir déjà été victimes de violences physiques de la part de leur (ex) partenaire au cours des 12 derniers mois. Des chiffres alarmants qui représentent bien le fléau contre lequel sont engagées de nombreuses associations. Et malgré leurs efforts, une série de constats affligeants persistent.

    Aujourd’hui, de nombreux acteurs sociaux s’interrogent sur l’avenir de cette lutte quotidienne. Sera-t-elle soumise aux aléas budgétaires qui touchent l’aide sociale ?

    Des campagnes se sensibilisation sont-elles encore prévues ? Les subventions aux organismes d’aide seront-elles maintenues ?
  • Réponse du 27/11/2013
    • de TILLIEUX Eliane

    Cette question me donne une nouvelle fois l’occasion de faire état des diverses mesures prises par mon département pour apporter aide et soutien aux associations agissant en matière de lutte contre la violence conjugale et intrafamiliale. En préalable, je souhaite avant tout préciser que les statistiques en la matière doivent être prises avec précaution. En effet, nous n’avons pas encore, en Belgique, de récolte de données statistiques qui émanent d’autres sources que de la police. Or, de nombreuses victimes vont spontanément faire état de leur cas de violence à des professionnels de l’aide sociale, juridique, psychologique ou encore médicale. Or, mesurer c’est connaître et c’est pourquoi j’ai le projet de créer au sein du Service public de Wallonie un centre d’appui des violences conjugales qui aura notamment pour mission de récolter et d’harmoniser ces données afin de percevoir l’ampleur du fleur, de réaliser des recherches, d’organiser les formations des professionnels, et de coordonner les dispositifs d’aide en faveur des victimes et de collaborer activement avec les autres institutions qui travaillent sur cette thématique.

    Tout d’abord, la mise en place, en 2009, du Dispositif intégré de lutte contre la violence conjugale en Wallonie. J’ai déjà eu l’occasion d’en parler à maintes reprises, j'invite donc l'honorable membre à se référer aux précédentes interventions à ce sujet.

    Quant aux aléas budgétaires qui touchent l’aide sociale, je continue de subventionner les associations de secteur et les subventions octroyées sont renouvelées chaque année.

    L’état des lieux des services et associations que nous soutenons et subventionnons a également déjà été développé à plusieurs reprises. Je n’y reviendrai pas.

    Comme l'honorable membre le sait, une campagne de sensibilisation est chaque année prévue dans le cadre de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes du 25 novembre.

    Comme chaque année, je marque mon engagement lors des actions ruban blanc.
    Mes services diffusent un pin’s ruban blanc qui est distribué aux coordinations provinciales qui relaient aux associations de terrain.

    Enfin, ce 25 novembre, un colloque sur les femmes immigrées et la double violence est organisé. Ce colloque sera suivi d’un vernissage qui introduira la « Quinzaine Ruban blanc ». En effet, l’exposition « Vous ne pouvez pas rester comme ça Madame », sera diffusée dans 7 Espaces Wallonie, du 25 novembre au 6 décembre 2013. Cette quinzaine sera l’occasion pour les associations de secteur de venir présenter leurs activités, et pour le public d’être informé des différentes actions et projets entrepris par la Région wallonne dans le cadre de la lutte contre les violences conjugales.