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Le brevet cycliste

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 1066 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 16/09/2013
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Le vélo est un moyen de transport sous-utilisé en Wallonie néanmoins de nombreuses associations tendent à inverser cette tendance. C'est notamment le cas de l'ASBL Pro Vélo qui organise des formations pour les élèves de 5e et 6e primaire.

    D'autres initiatives doivent être mises en avant comme le Vélobus. Il s'agit d'un groupement d'élèves qui roulent ensemble vers l'école. Ils sont toujours encadrés d'un ou de plusieurs accompagnateurs, préalablement formés par Pro Velo. L'initiative doit venir de l'établissement scolaire ou des parents d'élèves. Ce sont eux qui porteront le projet. L'association aidera également l'équipe motivée lors de séances d'informations, dans la détermination du meilleur itinéraire, dans les discussions avec la commune et dans la formation, donc, tant des élèves que des accompagnants.

    Qu'envisage Monsieur le Ministre pour qu'un nombre le plus élevé d'enfants puisse passer le brevet cycliste et ensuite favoriser la création des Vélosbus ?
  • Réponse du 26/09/2013
    • de HENRY Philippe

    Le Brevet du cycliste est un projet pédagogique régional qui consiste à délivrer dans les écoles de la Région wallonne (5e année primaire) un cursus d'apprentissage de la pratique du vélo dans la circulation, qui se termine par des épreuves et une attestation de la capacité d’un élève à se déplacer correctement

    Ce processus associe plusieurs partenaires : la Région, les communes (qui si elles le désirent peuvent amplifier l’effort régional), directions d’écoles, parents,…. Voici le déroulement « typique » du projet :
    - une année d'impulsion et de mise en œuvre par le prestataire (l’ASBL ProVelo, )
    - une année de formation et collaboration entre ProVelo et l'équipe pédagogique locale,
    - une année de simulation de l'autonomie par l'équipe pédagogique locale, suivie par le prestataire.

    L’objectif est que, à l’issue de ces trois années, l’enseignant puisse préparer les élèves au projet sans l’aide de ProVelo. On parle alors de « classes autonomes ». La Région continue cependant à apporter un soutien sous forme d’une assistance et du passage d’un formateur de ProVelo le dernier jour de formation dans la rue et de présence d’un formateur le jour du passage de brevet pour certifier la valeur de ce dernier.

    Une majorité de classes parvient à l’autonomie. Quelques classes abandonnent à ce stade. Les raisons de cet abandon sont multiples :
    - « perte » de l’enseignant formé (fin de carrière, changement de classe d’âge, abandon de la profession, mutation, …)
    - « perte » d’une personne ressource dans la commune (échevin, conseiller en mobilité, …)

    - motivation de l’école ou de l’enseignant pour un autre projet
    Ce phénomène de « classe perdue » est modéré. À titre d’exemple, en 2011-2012, sur 184 classes potentiellement autonomes seules une vingtaine a abandonné.
    Ces dernières années le projet impliqué toujours plus de classes et d’élèves. C’est augmentation c’est fait grâce à une implication toujours plus grande des acteurs de
    terrain : communes, direction d’écoles, enseignants et parents.

    Année scolaire Nb total de classes Classes « non autonomes  Classes « autonomes » Classes financées
    où le projet est organisé par les communes

    2010-2011 342 143 144 55
    2011-2012 363 149 165 49
    2012-2013 400 123 205 72
    2013-2014 406 88 251 67



    Le Comité de pilotage du projet a décidé de ne plus viser l’augmentation du nombre d’élèves brevetés au-delà des 20 % d’enfants de 5e primaire actuellement concernés, mais d’orienter le projet de manière à ce qu’il soutienne des élèves brevetés dans leur utilisation quotidienne du vélo.

    Pour ce faire, deux évolutions qualitatives importantes du projet sont proposées :
    - Mise en place de 3 niveaux distincts d’autonomie, avec certification d’acteurs locaux ;
    - Développement de projets pilotes de mise en selle ;
    Selon les besoins locaux, le soutien peut être ponctuel.

    On arrive à 4 niveaux moyens d’investissement de l’opérateur dans une classe donnée :
    - Classe non autonome : 4 jours de prestation
    - Classe autonome de niveau 1 : 1,5 jour de prestation
    - Classe autonome de niveau 2 : 0,5 jour de prestation
    - Classe autonome de niveau 3 : 0,25 jour de prestation

    Le fonctionnement en autonomie de niveau 3 nécessite la certification au sein des communes et des écoles d’une série d’acteurs. Elle sera assurée par le Comité d’accompagnement du projet, sur la base d’une proposition effectuée par ProVelo.

    D’autre part, une partie des moyens dégagés par l’amplification de l’autonomie est affectée à des projets pilotes visant à développer l’utilisation du vélo sur le chemin de l’école par une dizaine de classes qui fonctionnent dans des écoles en autonomie au niveau 3 ; la sélection par le Comité d’accompagnement est en cours. Un plan d’actions de mise en selle y sera élaboré puis mis en œuvre par l’école et la commune avec l’aide de ProVelo. Ceci offre un cadre dans lequel développer davantage de Vélobus. Les résultats seront évalués à l’issue de l’année scolaire.