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Le soutien de l'Union européenne à la lutte contre le chômage des jeunes en Wallonie

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 3 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 18/09/2013
    • de TROTTA Graziana
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    En juin dernier, le Conseil européen approuvait un plan global pour lutter contre le chômage des jeunes, alors qu'une moyenne de 23,5 % des jeunes européens de moins de 25 ans étaient sans emploi.

    Ce plan prévoit une accélération de la mise en œuvre de l'initiative pour l'emploi des jeunes et de la garantie pour la jeunesse, ainsi qu'un renforcement de la mobilité des jeunes et la participation des partenaires sociaux.

    Si le taux de chômage des jeunes belges est loin de celui de la Grèce (près de 63%), de l'Espagne (56%) ou de la Croatie (55%), il atteint tout de même quelque 24,5%.

    Dans le cadre de cette lutte contre le chômage des jeunes, l'Union européenne accorderait 118,8 millions d'euros à la Wallonie dans les deux années qui viennent. On a pu lire que ce montant serait consacré aux provinces de Hainaut et de Liège ainsi qu'à Bruxelles.

    Quel est le dernier taux de chômage enregistré chez les jeunes de moins de 25 ans en Wallonie et par province ?

    Quel est le montant annuel de l'enveloppe budgétaire «jeunes» du FOREm, globalement et par province ? Monsieur le Ministre confirme-t-il le montant de l'aide européenne susmentionné ? Cette aide européenne sera-t-elle exclusivement gérée par le FOREm pour ce qui concerne la Wallonie ? Dans la négative, quel(s) autre(s) organisme(s) sera(ont) concerné(s) ? Quelles seront les modalités d'utilisation de cette enveloppe européenne et quand sera-t-elle disponible ? Comment s'opérera la répartition entre le Hainaut, Liège et Bruxelles ?

    Les autres provinces wallonnes ne disposeront-elles donc pas d'une aide européenne pour la lutte contre le chômage des jeunes ?
  • Réponse du 04/04/2014
    • de ANTOINE André

    L’ambition de la « Garantie pour la jeunesse » consiste à ce que tous les jeunes de moins de 25 ans se voient proposer, dans les 4 mois qui suivent leur sortie de l’école ou un licenciement, une offre de bonne qualité portant sur un emploi, un complément de formation, un apprentissage ou un stage dans les quatre mois suivants la perte de leur emploi ou leur sortie de l’enseignement formel. Les États membres sont ainsi invités à mettre en œuvre cette recommandation en « tirant le meilleur parti » des fonds européens existants, principalement le Fonds Social Européen (FSE). Les actions qui relèveraient de la « Garantie pour la jeunesse » pourraient bénéficier d’un apport financier additionnel ; un budget de 6 milliards sera octroyé, dans le Cadre financier pluriannuel 2014-2020, aux États membres (dont 3 milliards en provenance du FSE et à cofinancer par les États membres et 3 milliards supplémentaires sans cofinancement).

    Afin d’assurer la mise en œuvre rapide de la Garantie pour la jeunesse, le Conseil européen de juin 2013 a décidé d’augmenter les crédits d’engagement en début de période (3,6 milliards d'euros pour 2014-2015). Pour la Belgique, la Région Bruxelles-Capitale ainsi que les provinces de Liège et du Hainaut seraient éligibles, pour un financement global de 120 millions pour BE, enveloppe qu’il convient de ventiler comme suit :
    * 40 millions pour la Garantie Jeunesse.
    * 40 millions en provenance du programme FSE des Région wallonne et Bruxelles- Capitale (27 mios d'euros pour la Région wallonne et 13 mios d'euros pour Bruxelles-Capitale).
    * 40 millions issus du cofinancement des régions concernées.

    Pour déterminer le taux de chômage des Provinces, la Commission européenne se base sur les enquêtes forces de travail. L’enquête par sondage sur les forces de travail (EFT) effectuée en Belgique est une enquête socio-économique auprès des ménages, dont l’objectif premier est de classer la population en âge de travailler (15 ans et plus) en trois groupes exhaustifs et distincts (personnes occupées, chômeurs et inactifs).

    Les chiffres publiés par le FOREm concernent, quant à eux, le taux de demande d’emploi administratif, c’est-à-dire le taux des demandeurs d’emploi inoccupés par rapport à la population active. Ils ne peuvent donc être comparés. En outre, ces chiffres peuvent différer fortement selon la période où ils sont calculés. Ainsi, l’on sait qu’en septembre, les chiffres augmentent fortement avec l’inscription massive des jeunes qui viennent de sortir des études. Cette augmentation saisonnière diminue très rapidement au cours des mois qui suivent.