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L'augmentation de 10 % en 2012 des résidus médicamenteux et des pesticides dans la Meuse

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 8 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 23/09/2013
    • de GOFFINET Anne-Catherine
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Début mars, j'interrogeais Monsieur le Ministre concernant la présence de polluants émergents dans les eaux wallonnes.

    Ce jour, la presse relate que selon une étude, les résidus médicamenteux et les pesticides ont augmenté de 10 % en 2012.

    La RIWA-Meuse qui est 'abréviation de RIvierWAterbedrijven (sociétés d'eau de rivière) est une association internationale de sociétés d'eau potable qui utilisent l'eau de la Meuse comme source d'approvisionnement en eau potable.

    Afin de garantir une eau impeccable, RIWA rend un rapport annuel sur la qualité de ses eaux.
    Le bilan de 2012 est assez inquiétant. En effet, l'année dernière, les producteurs d'eau potable ont dû interrompre au total plus de 3000 heures de travail à cause de problèmes de qualité chimique de l'eau mosane.

    C'est au niveau des résidus pharmacologiques (essentiellement le métoprolol, la metformine, l'ibuprofène, l'aspirine, ...) potentiellement à risques que le problème se trouve. Ceux-ci sont en augmentation de 10 % par rapport aux valeurs cibles qui avaient été fixées en 2008 dans le mémorandum DMR (Danube, Meuse, Rhin).

    De plus, on relève également une augmentation de la concentration de produits phytopharmaceutiques et autres pesticides, qui nuisent aux biotopes du Fleuve.

    Enfin, on peut également y trouver de fortes concentrations de caféine, présente dans les comprimés contre les maux de tête et antigrippaux.

    Face à ces constats alarmants, il faut agir et prendre des mesures concrètes aux différents niveaux de pouvoirs concernés dans ce dossier, notamment au niveau de la production, de la prescription de médicaments et de la gestion des eaux.

    Comme Monsieur le Ministre l'avait expliqué, la SWDE va réaliser pour le compte de la région un screening quantitatif d'au moins 1500 échantillons d'eau.

    Monsieur le Ministre sait-il si la SWDE a bien acquis son appareillage de haute résolution aspirant à doser les substances émergentes dans les eaux à des niveaux de concentration extrêmement bas ?
    Peut-il nous dire si la situation a bien évolué et comment le travail de recherche avance ?

    Les résultats de cette vaste étude sont attendus dans un délai de 3 ans, ce qui reste assez long. Pouvons-nous nous attendre à des bilans intermédiaires d'ici là et des mesures préventives?

    Enfin, Monsieur le Ministre a-t-il des contacts avec le fédéral concernant les concentrations élevées de médicaments et l'augmentation de ceux-ci dans les eaux wallonnes, qui tendent à montrer une augmentation des prescriptions et de la prise de ceux-ci ? Ne faut-il pas une vision concertée de ce dossier ?