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La mobilité dans l’Euro - Région lilloise.

  • Session : 2003-2004
  • Année : 2004
  • N° : 7 (2003-2004) 1

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  • Question écrite du 21/01/2004
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à DARAS José, Ministre des Transports, de la Mobilité et de l'Energie


    A diverses reprises, j'ai déjà interrogé les membres du Gouvernement sur les problèmes de mobilité entre le Hainaut occidental et la région lilloise.

    Les accès aux villes du Nord de la France, et plus particulièrement Douai et Lille, sont aujourd'hui saturés. Ainsi, depuis de très nombreuses années, l'Etat français a envisagé diverses possibilités et la plupart des solutions auront un impact direct sur le Hainaut occidental, que ce soit par la création d'une éventuelle liaison autoroutière entre Douai - Orchies et Tournai ou encore par l'embranchement de la R.N. 58 à Comines avec le restant du réseau autoroutier français.

    Les possibilités envisagées du côté français sont fort nombreuses. Il y a peu, les autorités françaises ont néanmoins pris conscience de l'importance d'associer au plus vite les autorités belges (flamandes et wallonnes) aux discussions sous peine de voir prochainement déboucher une autoroute dans un simple champ de pommes de terre une fois la frontière franchie.

    Monsieur le Ministre n'estime-t-il pas qu'il pourrait être opportun d'organiser au plus vite une rencontre entre les autorités wallonnes (et plus particulièrement le Hainaut occidental), les autorités flamandes (Ypres et Courtrai) et les autorités de la métropole lilloise sur les questions et les enjeux d'une véritable mobilité au coeur de l'Europe ?

    Quelles sont les initiatives que Monsieur le Ministre a déjà prises ou prendra prochainement à ce sujet, notamment dans le cadre des différentes procédures actuellement en cours en France ?
  • Réponse du 12/02/2004
    • de DARAS José

    Le problème posé concerne essentiellement l'impact des nouvelles infrastructures routières françaises à l'horizon 2012 sur le réseau routier wallon.

    L'Etat français envisage la construction de l'autoroute A 24 Amiens - Lille - Belgique permettant de soulager l'axe autoroutier Paris - Lille (A1) d'une partie de son trafic français en le dédoublant.

    Le trafic engendré par cette nouvelle infrastructure étant essentiellement un trafic de transit,


    l'enjeu est d'écarter celui-ci du centre de l'agglomération lilloise par un dispositif de contournement Est de la métropole.

    La principale proposition du schéma directeur est celle d'un dispositif de contournement formé de deux itinéraires Nord-Sud, l'un par l'Est, l'autre par l'Ouest (voir supra).

    L'itinéraire par l'Est empruntera l'A17 déjà réalisée sur le territoire wallon.

    L'itinéraire par l'Ouest se raccordera, via la R.N. 58 qui existe déjà dans l'enclave de Comines au gabarit autoroutier, aux réseaux français et flamand qui ne concernent pas la Wallonie en tant que telle (mais néanmoins, nécessaires au fonctionnement du contournement Ouest).

    Une éventuelle liaison Douai - Orchies - Tournai est évoquée par les partenaires français, mais fait l'objet d'oppositions en Région wallonne.

    La réalisation de cette infrastructure de contournement de la métropole lilloise provoquerait un afflux supplémentaire de camions en Wallonie et en particulier dans la zone de Tournai.

    L'alternative souhaitée, d'un point de vue wallon, est donc le transfert des flux routiers vers le rail et la voie navigable.

    C'est dans cet ordre d'idées que, pendant 10 ans, la Région wallonne a eu des contacts suivis avec les autorités françaises, flamandes, bruxelloises (et anglaises) dans le cadre de l'Eurorégion jusque fin 2001.

    Malheureusement, cette institution à caractère transrégional a disparu. Ce qui rend la poursuite de la problématique quasiment impossible sauf à la reprendre au niveau national dans un contexte franco-belge (cfr. la visite des Souverains belges à Lille en décembre 2003).