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Stimulation de l’intégration des personnes handicapées en Région wallonne - Politique du Gouvernement wallon et de l’AWIPH.

  • Session : 2003-2004
  • Année : 2004
  • N° : 38 (2003-2004) 1

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  • Question écrite du 22/01/2004
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à DETIENNE Thierry, Ministre des Affaires sociales et de la Santé

    Dans le discours royal du 24 décembre 2003 à l'occasion de la fête de Noël, Sa majesté le Roi Albert II s'est préoccupé de l'intégration des personnes handicapées qu'il veut stimuler.

    Dans notre pays, on évalue entre 10 et 12 le pourcentage des personnes qui souffrent d'un handicap. Il ne s'agit pas uniquement de personnes âgées mais, en raison des accidents de la route ou d'autres accidents survenus pendant leur adolescence, un grand nombre de jeunes, encore aux études et qui ne sont pas encore sur le marché de l'emploi, ont des handicaps reconnus d'un pourcentage inférieur à 30 %. Cependant, ces handicaps perturbent la recherche d'un emploi.

    Il existe de très nombreuses personnes handicapées adolescentes ayant une reconnaissance d'un handicap de 10, 15 et 20 %.

    Monsieur le Ministre n'estime-t-il pas que des mesures doivent être adoptées à ce sujet par le Gouvernement wallon, mais aussi des dispositions mises en vigueur par l'AWIPH en vue de stimuler l'intégration des jeunes personnes handicapées dès la fin de leurs études ?

    Quelles dispositions ont-elles déjà été adoptées à ce sujet et, dans le cadre de l'Année européenne des personnes handicapées qui vient de se terminer, qu'a-t-on fait en faveur de l'intégration de ces jeunes personnes handicapées ?
  • Réponse du 27/02/2004
    • de DETIENNE Thierry

    La question de l'honorable Membre met le doigt sur l'inévitable côté arbitraire de toute limite. Celle définissant le pourcentage de handicap à partir duquel l'intervention du dispositif d'aide spécialisé est accessible n'échappe pas à cette règle. En effet, lorsque au sein de l'AWIPH, l'équipe pluridisciplinaire évalue un taux de handicap inférieur à 20% pour le handicap mental ou à 30% pour le handicap physique, l'intervention n'est pas possible.

    Le fait de placer une telle limite inférieure signifie la volonté de centrer les moyens octroyés sur les personnes vivant des situations de handicap dont la gravité justifie une intervention spécifique. Bien entendu, le jeune dont le handicap est ainsi considéré comme relativement léger peut néanmoins, comme tout un chacun, accéder aux dispositifs d'aide à la recherche d'emploi et aux

    programmes de formation disponibles pour tous.

    Par ailleurs, à l'image de l'Etat fédéral, les Régions et les Communautés travaillent aujourd'hui à la transposition et à la mise en application des directives européennes qui ont trait à la non discrimination. C'est là aussi un aspect auquel il faut rester attentif car stigmatiser une différence de traitement peut parfois avoir des effets pervers très dommageables.

    Enfin, dans le cadre des événements organisés durant l'année 2003, Année européenne des personnes handicapées, j'ai souvent été interpellé par des chercheurs d'emploi en situation de handicap, qu'ils soient jeunes ou moins jeunes. Souvent ils m'ont exprimé leurs difficultés à trouver du travail. Par ailleurs, j'ai aussi rencontré bon nombre d'employeurs potentiels qui exprimaient leur ouverture par rapport à l'embauche d'une personne handicapée, mais la difficulté qu'ils rencontrent à trouver le bon candidat.

    C'est pour cela, que dans le cadre de l'année 2003, Année européenne de la personne handicapée, et en m'inspirant des expériences françaises et anglaises, j'ai initié la mise en place du réseau wallon des réussites. J'invite l'honorable Membre à y rendre une petite visite via http://www.touspourlemploi.be. Même si ce site, espace de rencontre entre personnes valides et handicapées autour des questions relatives à l'emploi, n'est bien entendu pas une panacée, je suis toutefois convaincu qu'il peut être un des outils sur lesquels le jeune chercheur d'emploi peut s'appuyer.