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La forte baisse du secteur de la construction

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 13 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 04/10/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    « 7 000 emplois de perdus dans le secteur depuis début 2012 » (La Dernière Heure du 2 octobre 2013).

    « 1 526 faillites dans le bâtiment sur les neuf premiers mois de l’année soit une hausse de 19 % par rapport à l’année passée, même période.

    Le secteur comptait, en 2011, un peu plus de 30.000 entreprises et générait un chiffre d’affaires de près de 20 milliards d’euros. ».

    Est-ce la conséquence de la crise ou de l’ouvrier polonais (qui ne travaille pas sur les chantiers wallons en fonction du régime tarifaire en vigueur chez nous) ?

    Est-ce la faute aux lourdeurs administratives liées aux permis d’urbanisme ou d’urbanisation ? Est-ce la conséquence du fait que les coûts explosent et que les banques sont de plus en plus frileuses pour accorder un prêt ?

    Ne faut-il pas mettre sur pied un programme ambitieux de création de logements ou d’autres infrastructures et négocier ce programme avec les partenaires sociaux du secteur ?
  • Réponse du 25/04/2014
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le secteur de la construction est un secteur important de notre économie. Selon les chiffres de la confédération de la construction, il emploie plus de 64.000 personnes en Wallonie et compte plus de 28.000 entreprises dans notre région.

    D’après le dernier baromètre de la construction, le nombre de faillites s’est élevé à environ 200 par mois entre le mois de juillet et septembre 2013.

    Quelques constats :
    D’une part, il faut noter que la conjoncture économique est dégradée dans ce secteur. En effet, sur une base trimestrielle, il s’agit du quatrième trimestre d’affiliée qui rencontre une croissance négative. En comparaison avec l’année 2012, l’activité de la construction a reculé de 2,7 %.

    Concrètement, le nombre d’autorisations de bâtir a diminué pour tous les sous-secteurs : aussi bien pour le non résidentiel, que pour les nouveaux logements, les rénovations et la construction neuve.

    D’autre part, l’ouverture des frontières à la concurrence internationale à des conséquences directes et parfois négatives sur notre marché intérieur.

    Toutefois, le moral des entrepreneurs s’est sensiblement amélioré :
    - le nombre d’entrepreneurs pessimistes a diminué et
    - le fossé entre les pessimistes et les optimistes s’est rétréci

    En termes d’interventions financières, et sur la base du rapport au Gouvernement du groupe SOWALFIN (2011), les informations suivantes peuvent être transmises :
    - Au niveau des PME :
    + Cofinancement : octroi de financement pour un total de 15 M d’euros, soit 6 % du total des cofinancements, au secteur de la construction
    + Garanties : ce secteur représente 9,32 % des décisions garanties sur l’année 2011 (soit 4,5 M d’euros)
    - TPE :
    + Ce secteur représente 8 % du portefeuille de la SOCAMUT

    Enfin, le Gouvernement wallon a pris des décisions en faveur de ce secteur. En effet, ce dernier a pris plusieurs mesures pour venir en aide au secteur de la construction. La première Alliance Emploi-Environnement est axée sur la construction et la rénovation durable et s’articule autour de trois mesures :
    * Le lancement de l’écopack, qui permet aux ménages d’emprunter à un taux de 0 % pour améliorer des performances énergétique de leurs maisons.
    * Le plan PIVERT qui concerne les logements sociaux et qui prévoit un plan de rénovation de logements sociaux à hauteur de 400 millions d’euros pour 10.000 logements.
    * Enfin le lancement de l’appel à projet « matériaux durables » à hauteur de 3 millions d’euros, visant à développer des filières de matériaux durables en Wallonie.