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La présence d'un lynx dans nos forêts wallonnes

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 35 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 09/10/2013
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Selon un reportage publié le 4 septembre dernier sur Vicacité, il semblerait qu'il existe une présence potentielle ou probable d'un lynx dans nos forêts.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il la présence de cet animal dans les forêts wallonnes?  Quelle hypothèse explique sa présence ? Quelle est la procédure suivie dans de pareils cas ?

    Est-ce un bien pour l'environnement; un danger pour la population; un facteur d'équilibre pour la faune de nos bois sachant que les populations de chevreuil augmentent et que ce dernier est le met préféré du lynx? 
  • Réponse du 28/10/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    S’agissant d’un animal discret, la présence du Lynx est, d’une manière générale, très difficile à établir.

    Ces quelques dernières années, des observations de lynx sont sporadiquement mentionnées sur le territoire wallon, mais la plupart du temps, il s’agit d’observations visuelles, isolées dans l’espace et le temps, donc impossibles à évaluer et à valider.

    A titre anecdotique, voici quelques années, un dit « lynx juvénile » tué par un véhicule a été apporté à l’Université de Liège. Il s’agissait en fait d’un chat forestier avec la queue coupée. Or, l’observation était rapportée par de bons naturalistes qui ont eu l’animal « en main »… Dès lors, il faut être extrêmement prudent face aux données car les confusions sont possibles.

    Dans les cantons de l’Est où la présence du lynx avait été signalée, il n’y a plus de données récentes (carcasses de proies, traces, observations ou photographies) au cours de ces 3 dernières années.

    En ce qui concerne les hypothèses de présence et pour autant que l’on puisse exclure les erreurs d’identification, il pourrait s’agir d’animaux échappés de captivité ou d’individus venant de régions voisines (Vosges, Allemagne), en quête de domaines vitaux.

    Le chevreuil fait partie du régime alimentaire du lynx, comme le lièvre et le cerf. La prédation aurait logiquement pour effet de réduire les dégâts liés à la surdensité de grands ongulés

    Quoi qu’il en soit, aucun danger pour la population humaine n’est à craindre.

    Quant à savoir si c’est un bien ou un mal pour l’environnement, je ne m’aventurerai pas à vous répondre tant cela nécessite une démonstration scientifique qui, jusqu’ici, est déficiente.