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La politique en matière d'assuétudes

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 23 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 14/10/2013
    • de DAELE Matthieu
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des Chances

    En collaboration avec la Fédération Wallonie-Bruxelles, le gouvernement voulait, dans la DPR, mettre en place une politique cohérente et transversale en matière d’assuétudes reposant sur trois piliers : prévention, réduction des risques et traitement, via les mesures suivantes :
    - relancer des actions et campagnes d’information et de prévention pour sensibiliser les jeunes aux risques liés aux assuétudes;
    - renforcer les dispositifs d’accueil;
    - renforcer la politique de réduction de risques;
    - systématiser les formations des professions actives dans l’aide aux personnes ayant un problème de dépendance, que ce soit dans le milieu spécialisé ou général de la santé.

    Dans quelle mesure ces objectifs ont-ils été atteints ?

    Suite aux tables rondes qui avaient eu lieu en début de législature, quels projets ont été menés ou seront pérennisés ?

    Qu’en est-il de la mise en place de la cellule francophone « santé-assuétudes » ?

    Plus spécifiquement en ce qui concerne la cyberdépendance, de nouveaux outils et programmes d’accompagnement ont-ils été développés pour que les professionnels puissent faire face aux nouveaux comportements de dépendance ? Si oui, lesquels ?
  • Réponse du 08/01/2014
    • de TILLIEUX Eliane

    Les objectifs de la Déclaration de politique régionale en matière de lutte contre les assuétudes ont été largement atteints.

    Ainsi, le renforcement des dispositifs d’accueil et de la politique de réduction des risques en matière d’assuétudes, se traduit notamment par l’agrément de vingt-trois services et neuf réseaux wallons, « l’accueil et l’information des bénéficiaires » figurant parmi les missions légales de tous les services d’aides et de soins spécialisés en assuétudes.

    Ces derniers sont regroupés au sein de douze « zones de soins ». Chacune de ces zones doit, à terme, disposer d’un réseau dont les missions sont l’identification de l’offre de services au sein de la zone, la concertation institutionnelle et l’appui aux services spécialisés. Neuf réseaux sont actuellement agréés et les trois derniers sont à l’instruction pour l’être prochainement.

    En complément au cadre réglementé, des subventions facultatives complètent l’offre de services et certains projets financés dans ce cadre reposent sur l’axe « réduction des risques » . Je citerai, à titre d’exemple, l’ASBL Modus Vivendi et, tout particulièrement, le label « Quality Nights », qui se développe avec succès largement en Wallonie, au point que les néerlandophones ont emboîté le pas.

    Concernant la formation des professionnels, également mentionnée dans la DPR, la Fédération wallonne des institutions pour toxicomanes (FEDITO), reconnue sous cette législature aussi, a réalisé et distribué un catalogue d’informations sur les formations existantes à destination des professionnels en 2012.

    Quant à la Cellule politique francophone santé-assuétudes, impliquant à la fois le Collège de la COCOF, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et le Gouvernement wallon, elle est désormais en place. En effet, son coordinateur a pris ses fonctions en novembre et une première réunion est programmée ce 18 décembre.

    Enfin, dans le domaine de la cyberdépendance, plusieurs institutions, comme le Centre de Référence en Santé Mentale et l’ASBL « La Clé », reçoivent annuellement une subvention pour des projets dans ce domaine.

    Les priorités sont mises non seulement sur l’information, la sensibilisation et la formation des professionnels de la santé mentale quant aux usages intensifs d’Internet et des jeux vidéo mais aussi sur l’amélioration de l’outil de formation, ainsi que sur le développement d’une unité spécialisée d’accompagnement et de traitement en matière de cyberdépendances.

    Sous cette législature, de nombreux progrès ont été réalisés, non seulement en ce qui concerne la structuration du secteur mais aussi dans de nouveaux domaines sensibles, tels que la cyberdépendance. Il est essentiel de poursuivre dans ce sens.