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Les actions régionales dans le cadre du Plan de lutte contre le sida

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 32 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 17/10/2013
    • de TROTTA Graziana
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des Chances

    En juin 2012, la ministre fédérale de la Santé publique décidait d'unir l’ensemble des ministres de la Santé pour l'élaboration d'une stratégie de lutte contre le Sida.

    Après de nombreuses consultations, le Plan Sida vient de voir le jour et constitue le principal outil de programmation dans la lutte contre cette maladie qui continue, malgré les efforts déployés jusqu'à présent, de faire des ravages. On compte en effet encore trois infections quotidiennement diagnostiquées dans notre pays, avec des différences importantes selon les publics.

    En tant que ministre régionale en charge de la Santé et de l'Égalité des chances, Madame la Ministre apporte déjà un soutien financier à des projets spécifiques et à des associations qui organisent des actions de prévention, d'information, de lutte contre les discriminations et la stigmatisation qui peuvent toucher des personnes séropositives ou malades du sida.

    La lutte contre les discriminations, quelles qu'elles soient, figure d'ailleurs au cœur du décret du 6 décembre 2008, modifié en 2012, rappelons-le.

    L'action des centres de planning familial qui mènent des initiatives en matière de lutte contre le Sida fait également l'objet du soutien financier de Madame la Ministre et je la sais aussi impliquée dans les campagnes de sensibilisation menées à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le Sida qui a lieu annuellement le 1er décembre.

    Désormais, avec le Plan de lutte contre le sida, nous disposons d'un outil ambitieux pour renforcer la politique menée à tous les niveaux pour faire reculer cette maladie qui n'a pas encore de remède.

    Madame la Ministre peut-elle nous détailler les implications de ce Plan pour l'action qu'elle mène déjà en faveur de cette lutte ? Quelle est sa valeur ajoutée pour l'action régionale ? Des moyens et des outils supplémentaires sont-ils mis à disposition ?
  • Réponse du 08/01/2014
    • de TILLIEUX Eliane

    Nous soutenons effectivement de nombreuses actions de lutte contre le SIDA. À titre d’exemple, la Plate-Forme Prévention Sida reçoit annuellement une subvention de 50 000 euros pour soutenir l’implication des personnes séropositives dans le développement d’outils et de démarches adaptées aux personnes vivant avec le VIH.

    Il s’agit, d’une part, de promouvoir dans la population générale un esprit de solidarité et des attitudes non discriminatoires à l’égard des personnes malades et des personnes séropositives et, d’autre part, de leur permettre une meilleure intégration dans la société.

    Une subvention annuelle leur est également octroyée pour l’organisation d’une exposition photo itinérante « Vivre ensemble – un autre regard sur les séropositifs » (3 500 euros en 2013) et pour les actions initiées dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre le SIDA du 1er décembre (3 000 euros en 2013).

    Il importe également de préciser le soutien de mon département au projet NYAMPINGA mis en place par l’ASBL Collectif des femmes (subvention de 27 500 euros en 2013). Ce projet porte sur l’accueil des femmes malades du SIDA ; il se traduit par un accompagnement individuel pour celles qui font appel pour la première fois à l’ASBL et, également, dans le cadre d’un groupe de parole. L’association accompagne ces femmes au quotidien.

    Par ailleurs, dans l’optique d’accompagner les femmes séropositives, de les aider à briser leur isolement et de mettre en pratique leur savoir-faire, le projet NYAMPINGA a initié un atelier artistique. La volonté est de commercialiser les produits fabriqués pendant les ateliers.

    Il est évident que le Plan de lutte contre le Sida aura un impact sur l’action régionale. En effet, un des objectifs du plan est de diminuer toutes formes de stigmatisation et de discrimination, en particulier celles fondées sur le statut sérologique ou l’état de santé. Il prévoit de lutter contre les discriminations dans le logement, l'hébergement et l'accueil, le travail et les formations, et dans le milieu scolaire.

    En tant que Ministre de l’Égalité des chances et conformément à l’article 3 du décret du 6 décembre 2008 relatif à la lutte contre les discriminations qui interdit de discriminer sur base de l’état de santé actuel ou futur, une de mes priorités est la lutte contre les comportements discriminatoires à l’égard des personnes séropositives. Il est encore prématuré de se prononcer sur les moyens qui seront mis à disposition. Néanmoins, et malgré le contexte budgétaire difficile que nous connaissons actuellement, je pense qu’il conviendra que cette thématique importante puisse bénéficier des crédits nécessaires à sa mise en œuvre. C’est pourquoi je m’engager à continuer à soutenir, entre autres, la Plate-Forme Prévention Sida, notamment pour ses actions régulières liées à la lutte contre les discriminations.

    En outre, il est important d’agir au niveau de l’éducation affective et sexuelle et de souligner le rôle considérable des centres de planning familial, d’autant que leurs moyens ont été majorés de 33 % pour ce qui est de la contraception et ce, y compris pour les préservatifs. Concernant le secteur des assuétudes, la valeur ajoutée des initiatives proposant du matériel stérile, telles que les comptoirs d’échanges, est aussi à prendre en considération.

    L'honorable membre constatera que la Wallonie soutient diverses initiatives dans une logique de partenariat, eu égard à l’importance de la question. Ainsi, au travers des organismes qu'elle finance, la Wallonie est, plus que par le passé, investie dans la lutte contre le sida.