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Le respect des ouvriers forestiers

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 81 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 22/10/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Si j’adresse la présente question à Monsieur le Ministre, c’est parce que je suis révolté de la manière avec laquelle la Région wallonne (Fonction publique) considère le métier d’ouvrier forestier.

    Tout d’abord, on leur fait passer un examen Selor qui n’a rien à voir avec la pratique de leur métier. On leur demande par exemple de résoudre des équations à deux inconnues, alors que jamais de leur vie ils n’ont dû procéder à ce genre d’exercice. N’est-ce pas désavantager d’office une série de travailleurs plutôt manuels qu’intellectuels ?

    Ensuite, on leur demande de passer l’examen dans un contexte qui n’a rien à voir avec le métier : la plupart d’entre eux ne sont pas habitués à utiliser un PC – mais l’examen se fait devant un PC, comme si on voulait qu’ils ratent. Qu’est-ce qui justifie que l’examen vise surtout des qualités intellectuelles alors que les qualités manuelles ne font pas l’objet des tests ?

    Troisièmement, on ne fait aucune différence entre les jeunes qui sortent de l’école (étant plus familiarisés avec le PC et les exercices demandés) et les ouvriers qui ont déjà une certaine ancienneté de service (ayant travaillé parfois depuis 25 ans à la satisfaction du MRW/SPW). Pourquoi ne pas mettre en place un examen différencié qui donnera une chance aux anciens comme aux jeunes ?

    Ce qui me révolte c’est qu’agissant de la sorte, les anciens se trouveront très vite marginalisés et seront dépassés par les jeunes qui – en toute légitimité – recherchent également un emploi. Certains de ces anciens, découragés et frustrés, m’ont fait savoir que « c’est comme cela que la Région wallonne remercie ses travailleurs cinq ans avant qu’ils n’accèdent à la pension. ».

    Entendons-nous bien : je ne jette pas l’opprobre sur Monsieur le Ministre, mais pense devoir être suffisamment clair dans mes propos pour que Monsieur le Ministre prenne ce dossier à bras le corps et qu’il instruise ceux qui organisent les examens de ne pas mettre en place des procédures de facto discriminatoires.
  • Réponse du 13/11/2013
    • de NOLLET Jean-Marc

    Tout comme l’honorable membre, je partage l’optique qu’approcher au mieux la réalité de terrain est la manière la plus appropriée d’aborder la sélection de personnel.

    Toutefois, il y a lieu, pour atteindre cet objectif final de sélection, de gérer un grand nombre de candidats dans un délai raisonnable. Cette problématique se rencontre que ce soit pour un concours d’ouvrier forestier ou d’administratif de niveau A.

    Ainsi, la première étape d’une sélection statutaire est gérée par SELOR qui évalue des compétences génériques en rapport avec un niveau de fonction.

    Ensuite, dans un second temps, la direction de la sélection du SPW prend en charge l’organisation d’épreuves complémentaires qui correspondent au mieux à chaque métier et fonction et aux conditions de terrain.

    Je suis conscient qu’il peut y avoir une distance entre des épreuves informatisées, plus difficiles à appréhender par certaines personnes de terrain.

    C’est pourquoi le débat a été récemment soulevé, en concertation avec SELOR, dans le cadre d’un futur concours de recrutement d’ouvriers de fouilles archéologiques notamment.

    L’administration tente de trouver une solution tout en rencontrant les impératifs des sélections de grand nombre de candidats.