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Le constat selon lequel la construction attire de plus en plus de personnes âgées

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 82 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 22/10/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    En examinant le rapport d’activité du FLW de 2012, on découvre une multitude d’informations qui illustrent certaines tendances et qui interpellent à plus d’un égard.
    On y découvre par exemple des statistiques comparant 2002 avec 2012, soit deux moments à dix ans d’écart.

    On y trouve aussi des statistiques selon lesquelles les groupes d’âge de 15/19 et de 20/24 sollicitent en 2012 moins souvent des prêts hypothécaires auprès du FLW qu’en 2002. Les pourcentages tombent de 14.5 à 7.1 % et de 40.1 à 23.1 %. À l’inverse, les pourcentages augmentent pour le groupe d’âge 25/29 de 39.2 % en 2002 à 63.3 % en 2012.

    Est-ce un constat qui doit être généralisé ? Ou est-ce un constat qui est lié spécifiquement à la notion de famille nombreuse (conditionné par le fait que les enfants naissent lorsque les parents ont dépassé les 25 ans) ?

    L’exercice que je demande est loin d’être un exercice purement statistique. En effet, si au moment du prêt, le ménage opte pour une durée de prêt de 25 à 30 ans (comme c’est de plus en plus le cas), le fait de solliciter le prêt dès l’âge de 25 ans implique que les ménages continuent à rembourser jusqu’à ce qu’ils aient 55 ou plus, soit à des moments où ils seront confrontés à une série de dépenses liées à la formation (ex. études supérieures) de leurs enfants. Si jamais à cet âge un accident de la vie arrive, par exemple la perte d’un emploi (avec toutes les difficultés d’en trouver un autre, vu l’âge), cela risque donc de perturber fameusement l’équilibre financier du ménage.

    Il me semble donc que nous devons analyser avec beaucoup de soins ces tendances et tenter d’y apporter des solutions capables de prévenir le risque plutôt que de devoir recourir aux méthodes curatives lorsque l’accident est arrivé.

    Quelles sont les réflexions de Monsieur le Ministre à l’égard des tendances observées ? Faut-il – selon lui - adapter nos politiques aux nouvelles données ?
  • Réponse du 07/11/2013
    • de NOLLET Jean-Marc

    Les statistiques auxquelles l'honorable membre fait référence nous révèlent que la durée moyenne de prêts est de plus en plus longue… Le terme « 20 ans fixe » a vécu et a cédé le relais à des échéances de remboursement qui effectivement flirtent avec une durée de 25 ans voire davantage.
    Cet allongement des durées est dû :
    - au contexte immobilier : face à la hausse des prix et à la nécessité d’emprunter davantage, la durée de remboursement du crédit constitue le seul levier permettant aux ménages de maintenir une charge de remboursement en phase avec leurs capacités financières. Les statistiques reprises dans le rapport annuel du Fonds illustrent cette tendance.
    - au profil sociologique évolutif des ménages s’adressant au Fonds du Logement : arrivée de plus en plus tardive du troisième enfant, instabilité grandissante des couples et démultiplication des recompositions familiales.
    - à l’augmentation de l’âge moyen des personnes qui contractent un crédit au Fonds du Logement. Il s’établissait en 2012 à 40 ans et 9 mois pour les emprunteurs de sexe masculin et à 37 ans et 11 mois pour les personnes de sexe féminin. En 2002, ces mêmes âges moyens s’établissaient à 38 ans et 4 mois et à 36 ans. Cette augmentation de l’âge moyen se répercute également sur la catégorisation des emprunteurs par groupe d’âge. Ainsi, depuis 2002, toutes les tranches inférieures (moins de 30 ans, 31/35 et 36/40) sont en diminution alors que les tranches supérieures (41/45, 46/50 et 51 et plus) sont en augmentation.

    Ces éléments influencent bien entendu l’analyse financière qui est réalisée en phase d’octroi des crédits. Celle-ci tient compte de l’âge des demandeurs, de celui des enfants et des perspectives prévisibles au niveau des ressources financières des familles. Pour rappel, le Fonds veille avant tout à financer des opérations « sécurisées » d’accès à la propriété d’un logement décent et la dimension de conseil est importante. Une attention toute particulière est donc apportée à la stabilisation de la charge financière découlant du prêt dans le temps et c’est la raison pour laquelle le Fonds prête exclusivement à taux fixe.

    Si, malgré tout, des difficultés de remboursement sont rencontrées par des ménages, les services du Fonds sont toujours à l’écoute des ménages pour les soutenir et les conseiller au mieux face aux difficultés financières. Pour peu que le ménage accepte de travailler en partenariat avec le Fonds, des solutions existent. Elles passent par la fixation de plans d’apurement réalistes de manière à soulager la charge financière.

    Cette manière de procéder porte ses fruits. Le FLW peut se targuer d’à peine 2 % de contentieux alors que son action vise les ménages les plus fragiles.