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Les exportations de bois

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 97 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 22/10/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    La question ne date pas d’hier. Elle est connue depuis un certain temps. Elle avait déjà été abordée au Parlement wallon. Le prédécesseur de Monsieur le Ministre avait promis de prendre le dossier à bras le corps et de trouver une solution.

    Je parle de l’exportation du bois vers l’Asie et de sa réimportation sous forme de produits finis. Pratique qui cause une série de difficultés à nos industries. Difficultés liées essentiellement à la différence des coûts salariaux pratiqués en Asie et en Europe.

    Le constater, c’est une chose, agir en conséquence en est une autre. Devant un prix plus attractif, les marchands de bois préfèrent vendre aux Asiatiques qu’aux Européens. Sauf que cette pratique raréfie la matière première pour notre industrie, provoque des hausses de prix et les met dans une position concurrentielle impossible.

    À l’époque, j’avais sollicité de la part du prédécesseur de Monsieur le Ministre d’inclure dans les cahiers de charge concernant les ventes de bois des clauses similaires à celles qui sont pratiquées dans une série de triages forestiers allemands. À savoir de réserver des quotas de volume à une vente de gré à gré, permettant aux industries concernées de s’approvisionner au moins partiellement.

    Cette réflexion avait-elle été finalisée ? Pareils dispositifs ont-ils pu être intégrés dans les cahiers de charge ? Dans la négative, pourquoi ? Monsieur le Ministre va-t-il rattraper le retard ? L’industrialisation de la Wallonie passe par une série de filières, dont le bois et sa transformation. Veillons à ce que nos actes soient cohérents avec nos paroles !
  • Réponse du 13/11/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les exportations de bois entraînent effectivement des difficultés d’approvisionnement pour nos scieries feuillues avec des pertes d’emplois qui en découlent. Par ailleurs, l’absence de transformation locale engendre de l’énergie grise due au transport sur de longues distances.

    Il est important de maintenir le tissu des scieries feuillues en Wallonie. Par ailleurs les marchés au niveau mondial sont extrêmement réactifs et peuvent changer d’un mois à l’autre. Une certaine partie de l’approvisionnement doit permettre la continuité de l’activité de ces scieries. En cas de perte de marchés à l’exportation, les autres maillons de la filière bois en profiteront, que ce soient les propriétaires publics ou privés, mais également les exploitants forestiers.

    Pour cela, mon administration m’a transmis un projet d’arrêté qui devrait dans une certaine mesure apporter plus de stabilité au marché.

    Pour sécuriser une partie de l’approvisionnement, je vais proposer au Gouvernement wallon de donner la possibilité aux propriétaires publics de pouvoir conclure des contrats de gré à gré plus importants qu’actuellement. Cette mesure permettra de vendre des lots de bois à des transformateurs locaux. Il s’agira d’une faculté. Il va de soi que l’adjudication publique restera possible.

    Le projet d’arrêté visera la transformation locale et fixera des conditions pour permettre ce type d’achat.

    Le groupe de travail « Approvisionnement » de l’Office Economique Wallon du bois étudie actuellement les principes de ce projet d’arrêté afin d’en préciser les modalités d’application et de contrôle.