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La complémentarité bus-train.

  • Session : 2003-2004
  • Année : 2004
  • N° : 11 (2003-2004) 1

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  • Question écrite du 12/02/2004
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à DARAS José, Ministre des Transports, de la Mobilité et de l'Energie

    Devant l'engorgement des axes routiers, la Région wallonne mise sur une politique invitant les usagers à utiliser les transports en commun. C'est ainsi que les chemins de fer et les TEC séduisent chaque jour un grand nombre de personnes souhaitant se rendre à leur travail sans avoir à utiliser leur véhicule personnel.

    La multimodalité entre les bus et les trains est généralement assurée par la présence, aux abords des gares de la SNCB, de plates-formes d'embarquement des TEC. Malheureusement, en raison d'horaires parfois mal adaptés, il n'est pas rare de voir son bus arriver à destination au moment même du départ du train que l'on souhaitait prendre. Le navetteur se trouve, dès lors, dans l'obligation d'attendre, parfois plus d'une heure, pour pouvoir embarquer dans le train suivant.

    L'intermodalité bus-train ne pourra, par conséquent, être réellement efficace qu'en cas de concertation réelle en matière d'établissement des différents horaires.

    Monsieur le Ministre peut-il me dire s'il existe actuellement une collaboration entre les TEC et la SNCB pour ce qui concerne l'organisation des grilles horaires ? Des correspondances sont-elles assurées entre les bus des TEC et les arrivées et départs des différents trains de la SNCB ? Y a-t-il une certaine flexibilité dans les horaires des TEC leur permettant d'attendre pour une éventuelle correspondance en cas du retard d'un train ?



  • Réponse du 15/03/2004
    • de DARAS José

    L'intermodalité bus-train fait l'objet d'une attention particulière et d'une concertation suivie de la part des organes de gestion des TEC et de la SNCB.

    Les rapports entre la SNCB et le TEC sont actuellement régis par quatre conventions :

    1° la convention du 2 avril 1980 relative au transfert des services d'autobus de la SNCB;
    2° la convention du 15 juin 1993 relative à la coordination des services de transports ferroviaires et des transports régionaux et urbains;


    3° la convention du 12 juin 1996 relative à la collaboration des services, à l'information et à l'accueil de la clientèle dans les gares;
    4° la convention du 23 juin 1999 relative à l'installation de systèmes ARIbus.

    Plus particulièrement en ce qui concerne les voyageurs en correspondance, la convention du 15 juin 1993 a pour objet d'organiser :

    - les correspondances dans une série de gares, de manière à permettre aux voyageurs de disposer d'une offre de transport intégrée;

    - l'information des voyageurs, notamment sous forme d'affichage des horaires et d'annonce des perturbations dans chaque gare de correspondance;

    - la logistique (équipements et gares d'autobus de correspondance);

    - l'échange d'informations concernant les adaptations tarifaires et les titres de transports;

    - la mise en service de dessertes routières de substitution par autobus en cas d'incident ou d'accident ferroviaire ou de travaux programmés nécessitant un tel remplacement.

    Afin de veiller de manière régulière à la bonne mise en oeuvre de ces dispositions et, d'une manière générale, de suivre toutes les questions en rapport avec les correspondances, la convention a prévu la création de “Commissions provinciales de transport en commune”.

    C'est précisément au sein des ces commissions que sont examinés, par les spécialistes de la SNCB et des TEC, les projets de grilles horaires sur le plan local.

    Les horaires des TEC sont adaptés autant que possible aux horaires de la SNCB, en fonction des flux principaux des voyageurs. Il n'est, en effet, pas possible d'assurer des correspondances avec tous les trains. Des délais d'attente entre trains et bus font l'objet d'accords précis entre la SNCB et le TEC et sont concrétisés, au niveau de chaque gare, par des “protocoles de correspondance”. Ces documents reprennent de manière précise et détaillée les obligations réciproques de chaque société pour assurer les correspondances train-bus et, notamment, les délais d'attente maximum des bus en cas de retard des trains. Ces délais d'attente sont fixés, en général, à 5 minutes, mais peuvent être allongés, notamment pour la dernière correspondance de la journée.

    En ce qui concerne les correspondances bus-train, si les TEC ont adapté les horaires des autobus en fonction des départs des trains, il faut savoir qu'aucun délai d'attente des trains n'est prévu par la SNCB en cas de retard des bus.

    La correspondance reste une opération délicate soumise à plusieurs aléas, dont le retard du train n'est pas le moindre. Cependant, un bus ne peut attendre indéfiniment un train en retard : il s'indique de ne pas pénaliser outre mesure les voyageurs non en correspondance, déjà présents dans le véhicule ou attendant le passage du bus à d'autres arrêts. Par ailleurs, le bus a souvent des impératifs de desserte (desserte scolaire, correspondance bus-bus ou même correspondance bus-train à l'autre bout de la ligne, ...) qu'il ne faut pas négliger.

    Tous ces éléments font qu'il est impossible de garantir de manière certaine chaque correspondance train-bus. La correspondance est organisée de manière à ce qu'elle soit la moins pénalisante possible pour le voyageur.

    Afin de gérer de manière optimale les conditions de correspondance et de garantir une communication fiable des informations sur le terrain, un système de gestion électronique des correspondances dénommé “ARIbus” a été installé dans trente et une gares wallonnes. Au moyen d'afficheurs électroniques situés auprès des chauffeurs de bus, ce dispositif permet aux

    opérateurs de la SNCB de retarder le départ des bus en correspondance, en fonction des retards annoncés des trains et des délais d'attente fixés dans les protocoles susmentionnés.