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La campagne de la Ligue Braille en faveur de la prise en considération des personnes handicapées en termes de mobilité

  • Session : 2013-2014
  • Année : 2013
  • N° : 45 (2013-2014) 1

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  • Question écrite du 29/10/2013
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des Chances


    En ce mois de septembre, la Ligue Braille a mené une vaste campagne de sensibilisation aux problèmes de mobilité rencontrés quotidiennement par les personnes aveugles et malvoyantes dans notre pays.

    Sur base du principe de l’égalité des chances, ces personnes ont, comme tout citoyen belge, le droit de se déplacer en toute sécurité et sans se heurter à des difficultés parfois insurmontables. Hélas, dans un mémorandum à destination des pouvoirs publics et des prestataires de services concernés par la mobilité, la Ligue Braille vient de fixer 14 priorités qui résonnent comme autant de difficultés pour les personnes aveugles et malvoyantes.

    Madame la Ministre a certainement pu prendre connaissance de ce mémorandum. Quels enseignements tire-t-elle des remarques formulées par la Ligue Braille ? Quelle analyse fait-elle sur la réelle prise en considération de la personne aveugle et malvoyante sur les questions de mobilité ?

    Les matières évoquées dans ce mémorandum couvrent de larges domaines de la mobilité. Des contacts ont-ils été pris par Madame la Ministre avec les différents intervenants ? Quelles sont les réponses concrètes qui seront apportées par la Région wallonne aux questions soulevées ?
  • Réponse du 08/01/2014
    • de TILLIEUX Eliane

    L’appel lancé par La Ligue Braille de même que les priorités présentées dans son mémorandum ont bien sûr retenu toute mon attention.

    J’ai participé personnellement à la récente conférence de presse organisée par la Ligue braille à Charleroi au cours de laquelle le mémorandum a été présenté.

    Les personnes aveugles ou malvoyantes sont confrontées à beaucoup d’obstacles et éprouvent encore beaucoup de difficultés pour se déplacer.

    Conduire son enfant à l’école, devoir se rendre à un rendez-vous médical ou dans un magasin, peuvent très vite sembler hors de portée, irréalisables.

    Plusieurs Commissions subrégionales de coordination, mises en place par l’Agence Wallonne pour l’Intégration des Personnes Handicapées ont bien mis en évidence les difficultés rencontrées par les personnes en situation de handicap dans le domaine de la mobilité.

    Précisément, mon rôle comme membre du Gouvernement wallon consiste également à faire en sorte que soient menées de réelles politiques transversales en faveur de la personne handicapée, dans toutes les compétences exercées par la Wallonie.

    J’y veille régulièrement au Conseil des ministres.

    Des progrès sensibles dans les domaines, bien entendu de la mobilité, mais aussi de l’emploi, du logement, de l’accessibilité aux bâtiments ouverts au public et de l’accès à l’information sont en passe d’être engrangés, même si l’effort doit être soutenu et permanent.

    À leur niveau, les autorités communales ont également un rôle de premier plan à jouer pour faciliter les déplacements des personnes en situation de handicap et donc des personnes aveugles ou malvoyantes.

    Si les personnes handicapées visuelles peuvent bénéficier de la gratuité des transports en commun ou de prix réduits, elles ne sont pas toujours en état de prendre le bus, le tram ou le train, faute de connexions jusqu'à leur destination finale ou tout simplement parce qu'elles ont des difficultés à atteindre l'arrêt.

    Des places de parking supplémentaires devraient être créées, des interventions dans les frais de transport proposées, les voiries améliorées pour lever les obstacles à la circulation.

    À ce titre, l’Agence Wallonne pour l’Intégration des Personnes Handicapées prévoit dans son contrat de gestion 2012-2017 de favoriser les déplacements des personnes à mobilité réduite sans contrainte supplémentaire d’accessibilité.

    Des actions de sensibilisations à l’accessibilité auprès des élus communaux ont été menées. Elles ont été renforcées par la publication sur le site Internet de l’AWIPH, à destination des villes et communes, de bonnes pratiques et de conseils en matière d’accessibilité.

    Par ailleurs, j’ai veillé à ce qu’un programme d’initiative spécifique portant sur l’accessibilité soit mis sur pied par l’Agence wallonne pour l’intégration des personnes handicapées, dès 2009.

    Ainsi, quatre services-conseils ont été retenus pour mettre en œuvre ce programme : GAMAH, Plain Pied, Passe-Muraille et l’ANLH.

    Enfin, j’estime que l’adoption du projet de décret visant à promouvoir la prise en compte des personnes en situation de handicap dans le cadre d’un contrat de gestion ou de leurs obligations d’information constitue une avancée majeure.

    Les organismes d’intérêt public ont désormais l’obligation de prévoir dans leur contrat de gestion une description des mesures prises ou à prendre en faveur des personnes en situation de handicap.

    L’AWIPH dans ce cadre un rôle également majeur à jouer en termes d’accompagnement lors de l’élaboration des contrats de gestion mais également en termes de rapportage.